Tournoi de Hambourg Sampras sur la bonne voie, Kafelnikov déçoit (photo)

L’Américain Pete Sampras, tête de série n° 1, n’a pas manqué son entrée très attendue sur le central de Hambourg où il s’est défait de son compatriote Chris Woodruff 6-4, 7-6 (7/5), lors de la deuxième journée du tournoi ATP comptant pour les Masters Series et doté de 2,95 millions de dollars. En revanche, le Russe Evgueni Kafelnikov (n° 2), réputé pour son inconstance, a montré son visage des mauvais jours en s’inclinant face au Néerlandais Sjeng Schalken 6-4, 6-3. Imitant le Russe, de nombreuses têtes de série ont quitté prématurément le tournoi : l’Équatorien Nicolas Lapentti (n° 6) a été sorti par le Suisse Marc Rosset 7-6 (7/4), 6-3, le Slovaque Dominik Hrbaty (n° 14) a été éliminé par l’Ukrainien Andrei Medvedev et l’Australien Patrick Rafter (n° 11) a plié face au Sud-Africain Wayne Ferreira 6-4, 7-5. La rentrée de Pete Sampras sur terre battue, à deux semaines des Internationaux de France où il a toujours échoué, a donné lieu à un match à sens unique pendant près d’un set et demi. L’ex-n° 1 mondial, auteur d’excellents services et de très beaux points au filet, n’a pas été un instant en péril face à un Woodruff bien pâle. «Je me suis vraiment amusé au premier set», disait Sampras après sa victoire. «Bien sûr, je me sentais un peu rouillé mais j’ai bien joué jusqu’à la moitié du second set». Sampras en outsider Servant pour le match à 5-2 dans la seconde manche, l’Américain s’est en effet mis à accumuler les fautes directes. Son adversaire, enfin entré dans le match, prenait les échanges à son compte pendant les quatre jeux suivants. Poussé au tie-break, Sampras retrouvait le chemin du filet et concluait sur sa troisième balle de match. «Je n’ai pas fini aussi vite que je l’aurais voulu. Je me suis précipité», admettait-il. Au deuxième tour, l’Américain, qui dispute en Allemagne son premier tournoi depuis début avril, en raison d’une blessure à la cuisse, rencontrera le Français Arnaud di Pasquale. «Je suis un outsider ici, parce que je n’ai pas beaucoup joué cette année», reprenait Sampras, déjà contraint à l’arrêt en raison d’une blessure à la hanche après l’Open d’Australie, et absent des tournois de Monte-Carlo puis de Rome «par précaution». Un peu plus tôt dans l’après-midi, et à l’image de Sampras, quelques têtes de série avaient échappé à la série noire : le Brésilien Gustavo Kuerten (n° 5) a sorti le Marocain Karim Alami 5-7, 6-2, 6-3, le grand espoir australien Lleyton Hewitt (n° 10) a éliminé son compatriote Marc Philippoussis 6-4, 7-6 (8/6) et le duel espagnol entre Juan-Carlos Ferrero (n° 15) et Carlos Moya a tourné à l’avantage du premier 3-6, 6-2, 7-6 (7/5). Enfin, chez les Français, Sébastien Grosjean est sorti vainqueur de l’affrontement fratricide avec Fabrice Santoro 7-5, 7-6 (7/2), Nicolas Escudé a dû s’incliner devant le tenant du titre chilien Marcelo Rios 6-4, 6-1 et Stéphane Huet a été battu par le Marocain Younés el-Aynaoui (n° 13) 6-3, 3-6, 6-4. Le Central fait peau neuve L’édition 2000 des Internationaux de France de tennis sera marquée par la transformation du court central, construit en 1928 pour permettre aux «Mousquetaires» de défendre la Coupe Davis ramenée un an plus tôt des États-Unis. En une saison, le Central a été détruit puis reconstruit à 50 %, dans un souci de modernité. Public, joueurs et médias bénéficieront de ces nouveaux travaux qui ont coûté près de 180 millions de francs. Les tribunes A et D ont ainsi été totalement détruites pour faire place à de nouvelles installations. Résultat le plus notable, la capacité du court s’élèvera à 15 200 places contre 16 400 dans le passé. Une baisse qui, l’espère la direction du tournoi, ne decevra pas les habitués des lieux. La nouvelle tribune A couvrira désormais 6 453m contre 3 340 en 1999. «C’est donc dans un central flambant neuf, doté des dernières innovations techniques, que notre tournoi va aborder le troisième millénaire», a déclaré Christian Bimes, président de Fédération française de tennis, en présentant le nouveau Central.