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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël poursuit son retrait rampant en cédant ses fortins à l'ALS

Israël a poursuivi mardi son retrait rampant du Liban-Sud en transférant discrètement ses fortins à sa milice alliée, l’Armée du Liban-Sud (ALS), à l’approche de son repli prévu avant le 7 juillet. L’armée israélienne a remis dans la nuit de lundi à mardi à ses supplétifs de l’ALS le contrôle de la position fortifiée dite du «Radar» – appelée «Rotem» par les Israéliens – située près du littoral méditerranéen dans la zone qu’elle occupe au Liban-Sud, selon une source militaire israélienne, citée par l’AFP. Les soldats qui étaient en poste dans cette position ont été ramenés en territoire israélien. Au Liban-Sud, de sources des services de sécurité, on a indiqué que des chars israéliens avaient été en outre évacués d’une autre position importante, celle de Chraïqi, proche du quartier général de l’armée israélienne et de l’ALS à Marjeyoun. Toutefois, ces sources ont précisé que des soldats israéliens et des pièces d’artillerie lourde étaient encore sur place. Lundi, l’armée israélienne avait déjà évacué et remis à l’ALS sa position de Taybé, dans le secteur central. L’État hébreu et l’ALS avaient redéfini leur stratégie opérationnelle en abandonnant auparavant sept fortins depuis que le gouvernement d’Ehud Barak a décidé en mars de quitter le Liban-Sud. «En transférant ses positions à l’ALS, l’armée a en fait entamé en douceur son retrait, qui est ainsi devenu irréversible», a estimé à la radio l’ancien porte-parole du ministère de la Défense Avi Benayahou. Un haut responsable militaire a affirmé aux journalistes sous le sceau de l’anonymat que «ces transferts à l’ALS s’effectuent en quelques heures et provoquent un effet surprise qui prend de court le Hezbollah». Selon lui, l’ALS pourra ainsi continuer d’assurer la sécurité des villages de la région tant que des éclaircissements ne seront pas apportés sur son intégration éventuelle au sein de l’armée libanaise ainsi que sur le rôle futur de cette dernière et celui de la Force intérimaire de l’Onu au Liban (Finul) dans les secteurs évacués. «Les membres de l’ALS pourront se défendre tant qu’ils n’auront pas obtenu une amnistie du gouvernement libanais et qu’ils devront vivre à proximité du Hezbollah», a affirmé le vice-ministre israélien de la Défense Ephraïm Sneh. Les effectifs de l’ALS ne comptent plus que 2 400 à 2 500 hommes, contre 2 700 à 2 800 l’année dernière, à la suite de désertions et de mouvements d’émigration vers le Canada et l’Australie, selon des sources de services de sécurité libanais. Ils sont notamment dotés de blindés T-55 de fabrication soviétique et de pièces d’artillerie de 120 et de 155 mm. Le chef de l’ALS, le général Antoine Lahd, avait demandé le 8 mai au gouvernement libanais une amnistie générale pour ses hommes, qui lui a été refusée. Selon une source proche de l’armée israélienne, l’ALS contrôle directement une douzaine de fortins et une vingtaine de positions fortifiées au Liban. L’armée israélienne dispose de 22 fortins en territoire libanais, dont huit érigés à quelques centaines de mètres de la frontière internationale de 1923 et quatre autres à cheval sur cette frontière. Toujours selon cette source, Israël évacue actuellement son matériel entreposé dans les secteurs de ces quatre derniers fortins situés du côté libanais de la frontière, dont deux stations de préalerte de la marine. Le chef d’état-major israélien, le général Shaoul Mofaz, a exprimé à maintes reprises la crainte que ses troupes prêtent le flanc pendant leur repli aux attaques du Hezbollah.
Israël a poursuivi mardi son retrait rampant du Liban-Sud en transférant discrètement ses fortins à sa milice alliée, l’Armée du Liban-Sud (ALS), à l’approche de son repli prévu avant le 7 juillet. L’armée israélienne a remis dans la nuit de lundi à mardi à ses supplétifs de l’ALS le contrôle de la position fortifiée dite du «Radar» – appelée «Rotem» par...