Le Hezbollah restera totalement mobilisé après le retrait

Le Hezbollah restera «totalement mobilisé» après le retrait israélien en juillet, et il ne fera connaître sa position finale qu’une fois que le gouvernement libanais aura estimé ce retrait totalement achevé, a indiqué le secrétaire général de cette formation, cheikh Hassan Nasrallah. Le Hezbollah «aidera à consolider la position du Liban dans la période qui suivra le retrait d’Israël» du Liban-Sud, affirme cheikh Nasrallah dans une interview à la revue stratégique de défense Jane’s Defense Weekly, publiée mardi à Londres. Le responsable du Hezbollah a estimé qu’Israël avait «formulé à plusieurs reprises des menaces à l’encontre du Liban», ce qui, a-t-il ajouté, «nécessite que le Hezbollah maintienne un état de mobilisation (militaire) complet à la suite du retrait» en cas d’«intentions hostiles d’Israël». Il s’est dit convaincu qu’Israël pourrait «inventer une excuse pour lancer des attaques contre le Liban après le retrait (...) et la tâche des troupes régulières libanaises et du Hezbollah sera alors de défendre le Liban». «Seul le gouvernement libanais disposera de l’autorité légale pour déterminer si le retrait d’Israël est complet» et alors seulement «le Hezbollah se prononcera sur ses intentions futures», a-t-il ajouté. Il a estimé qu’Israël devrait, avant son retrait, démanteler l’Armée du Liban-Sud (ALS), et libérer tous les prisonniers libanais. Il a également exigé de l’État hébreu des compensations au Liban pour les dommages causés par son occupation et ses attaques. Cheikh Nasrallah a aussi assuré que le maintien de troupes syriennes au Liban était «toujours nécessaire, parce que le pays n’est pas encore remis de la guerre civile». Il a refusé tout lien entre «l’occupation israélienne du Liban-Sud et la présence» de quelque 35 000 soldats syriens «venus à la demande du Liban consolider la paix dans le pays». Il a déclaré que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) «ne devait pas jouer le rôle de garde-frontière pour Israël (...) mais devrait assurer la sécurité des civils libanais et la souveraineté du Liban».