Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Le point de vue du "comité des citoyens d'Arkoub"(photo)

L’un des volets géopolitiques du dossier des fermes de Chebaa a été évoqué, dans un entretien avec L’Orient-Le Jour , par le porte-parole du «comité des citoyens de Chebaa», M. Mohammed Hamdane. À la lumière des données objectives de cette affaire, M. Hamdane a notamment mis en garde le gouvernement libanais contre la campagne de désinformation menée par Israël pour présenter les fermes de Chebaa comme des terres syriennes. «Israël, tout en cherchant à se dédouaner au niveau international, va essayer de ne pas se retirer des terres qu’il a occupées à partir de juin 1967, affirme notamment M. Hamdane. Dans ce cadre, l’État hébreu mène campagne pour présenter nos terres comme étant initialement syriennes. Certains médias locaux et internationaux se font l’écho d’une telle thèse. Mais lorsqu’on sait qu’en 1998 le fisc libanais a encaissé la somme de 19 millions de livres libanaises pour une transaction immobilière effectuée dans le secteur en question, on comprend très bien que la thèse israélienne peut être facilement contrée». M. Hamdane évoque, en outre, un autre problème qu’Israël tente de mettre en relief pour étayer sa thèse : l’occupation de différentes parties du sud effectuée à différentes dates peut-elle être régie par plus d’une résolution du Conseil de sécurité ? «L’occupation des fermes de Chebaa tombe-t-elle sous le coup de la résolution 242 ou 425 du Conseil de sécurité ? s’interroge M. Hamdane. Les hameaux de Chebaa ont été occupés en 1967 alors que la 425 n’a été adoptée qu’à la suite de l’opération du Litani menée en 1978. En soulevant une telle question, Israël tente de semer le trouble dans l’esprit des décideurs internationaux. Même certains anciens responsables libanais ont été impressionnés par une telle approche véhiculée par de nombreux médias étrangers», souligne M. Hamdane. Et d’ajouter : «Le gouvernement actuel et notamment le Premier ministre Sélim Hoss ainsi que le président de la Chambre Nabih Berry ont rectifié le tir à partir de 1999. Actuellement, le Liban officiel défend d’une seule voix l’idée d’une occupation unique et d’une intégrité unique. Ainsi, lorsque la 425 parle de l’intégrité territoriale du Liban. De ce fait, les terres de Chebaa ne peuvent pas être en dehors de ce concept». Pourquoi l’action du comité n’a porté que sur les fermes de Chebaa, éclipsant ainsi les autres villages de la même région, comme Kfarchouba et Hebbarié, autant concernés que les hameaux de Chebaa par le problème de l’occupation ? «Au moment où notre action a démarré, souligne à ce sujet M. Hamdane, plus d’un village et plus d’une localité avaient subi le poids de l’occupation avec son lot d’annexions territoriales. Vu l’ampleur de la tâche, nous avons eu peur de voir notre droit se perdre. Nous avons préféré déployer nos efforts seuls, dans l’espoir que l’ensemble des villages de la région d’Arkoub pourront bénéficier de notre action», a conclu M. Hamdane.
L’un des volets géopolitiques du dossier des fermes de Chebaa a été évoqué, dans un entretien avec L’Orient-Le Jour , par le porte-parole du «comité des citoyens de Chebaa», M. Mohammed Hamdane. À la lumière des données objectives de cette affaire, M. Hamdane a notamment mis en garde le gouvernement libanais contre la campagne de désinformation menée par Israël pour présenter...