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Actualités - CHRONOLOGIE

Raids aériens - La situation pourrait échapper à tout contrôle, avertit Washington Israël joue l'apaisement, le Hezbollah pavoise (photos)

Les raids aériens israéliens menés dans la nuit de jeudi à vendredi contre Bsalim, Beddawi, Taanayel et Brital, ainsi que les nouvelles salves de katiouchas tirées hier matin contre le nord d’Israël ont fait craindre à un grave dérapage militaire dépassant le cadre de la traditionnelle guerre d’usure qui sévit au Liban-Sud depuis de nombreuses années. Réuni sous la présidence de M. Ehud Barak, le Cabinet restreint israélien a toutefois opté pour l’apaisement. En décidant de ne pas riposter aux tirs de katiouchas survenus hier, l’État hébreu a manifesté sa volonté de ne pas se laisser entraîner dans une escalade qui risquerait de compliquer le retrait israélien et de rendre difficile, sinon de compromettre, la mission que la Finul est appelée à remplir après l’échéance du 7 juillet prochain (date de l’évacuation de la zone de sécurité par les forces israéliennes). Cette attitude a été perçue comme une victoire par le Hezbollah dont les partisans ont pavoisé après l’annonce de la décision israélienne. Les dangers d’une recrudescence des opérations militaires avaient été mis en évidence par Washington qui a souligné que la situation «pourrait échapper à tout contrôle et saper les efforts en vue de faire avancer le processus de paix». C’est ce qui explique que les États-Unis aient pris contact avec Beyrouth, Jérusalem et Damas afin de calmer le jeu. Ces démarches US, ainsi sans doute que les appels à la retenue émanant de Paris et de l’Onu, ont rapidement porté leurs fruits, puisque le Cabinet israélien décidait dans l’après-midi de ne pas riposter aux tirs de katiouchas qui ont visé hier matin les secteurs de Nahariya et de Kyriat Shmona, provoquant des incendies et d’importants dégâts matériels. Les nouvelles attaques aux katiouchas sont intervenues après une nuit de raids aériens intensifs qui ont ravagé les sous-stations de Bsalim et de Beddawi, entraînant un rationnement drastique du courant électrique au Liban-Nord ainsi que dans diverses régions du Grand Beyrouth. Parallèlement, un dépôt de munitions relevant du Hezbollah était détruit à Brital tandis que la route Beyrouth-Damas était coupée à la circulation en raison d’un raid ayant visé Taanayel. Ces attaques ont été vivement stigmatisées par le président Émile Lahoud qui a accusé Israël de chercher à imposer ses conditions au Liban, tandis que l’envoyé spécial de l’Onu, Terjé Roed-Larsen, qualifiait d’«inacceptables» les attaques de l’aviation israélienne contre des objectifs civils.
Les raids aériens israéliens menés dans la nuit de jeudi à vendredi contre Bsalim, Beddawi, Taanayel et Brital, ainsi que les nouvelles salves de katiouchas tirées hier matin contre le nord d’Israël ont fait craindre à un grave dérapage militaire dépassant le cadre de la traditionnelle guerre d’usure qui sévit au Liban-Sud depuis de nombreuses années. Réuni sous la...