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Actualités - CHRONOLOGIE

Les tanneries, source importante de pollution

Les tanneries sur la côte causent une grave pollution de la mer, notamment du fait de leur utilisation de métaux lourds tels le chrome, a constaté Greenpeace. L’organisation écologique internationale a organisé une tournée en canot pneumatique pour prélever des échantillons dans la région de Ghazieh, au sud de Saïda (Liban-Sud). Selon un communiqué publié par Greenpeace, «la Tannerie libano-espagnole (LST) serait la principale responsable de la pollution de la côte de Ghazieh». Le prélèvement d’échantillons s’est fait en présence de M. David Santillo, biologiste marin et scientifique au laboratoire de recherches de Greenpeace à Exeter, Royaume-Uni. «Les tanneries sont parmi les industries les plus polluantes du pays, selon une étude du ministère de l’Environnement», a précisé le communiqué. «Outre la pollution de l’air et de l’eau qui en résulte régulièrement, l’usage croissant de produits chimiques a abouti à une contamination sérieuse du sol et des nappes phréatiques». Selon Greenpeace, le danger le plus important est celui de la contamination par les métaux lourds, notamment le chrome qui a «des impacts divers sur la vie marine, les êtres humains et les plantes terrestres». «Comme tous les métaux lourds, explique M. Santillo, le chrome s’accumule dans l’environnement et contamine les chaînes d’alimentation. Or consommer des taux élevés sur une longue période peut causer des troubles de la santé comme une irritation gastro-intestinale, des ulcères de l’estomac et des dégâts au niveau du foie et des reins». Selon Zeina el-Hajj, représentante de Greenpeace au Liban, «il existe, pour les tanneries, de nombreuses alternatives aux produits chimiques dangereux, mais il faut que les travailleurs dans cette industrie se familiarisent avec elles». Elle a demandé une nouvelle fois aux autorités de «résoudre le problème de la pollution industrielle, afin que le progrès ne se fasse pas au détriment de l’environnement». Le cas de Selaata Par ailleurs, l’organisation écologique internationale a réitéré hier ses attaques contre l’usine LCC à Selaata, qui, selon elle, est l’une des sources essentielles de pollution dans la région. Au cours d’une conférence de presse tenue au bureau de Greenpeace, le texte d’une interview d’un ancien ouvrier, Semaan Saed, a été présenté au public et a montré, selon l’organisation, «les mauvaises conditions de travail dans l’usine et les risques de santé pour les habitants de la région». En réponse aux dernières critiques de Greenpeace, LCC a publié un communiqué assurant que «les matières que nous déversons dans la mer ne sont ni toxiques ni dangereuses, et nous sommes très soucieux de la santé de nos ouvriers». L’entreprise a par ailleurs évoqué une série d’interrogations : «Jusqu’à quand Greenpeace continuera-t-elle à attaquer l’industrie libanaise au Nord comme au Sud ? L’invitation d’un étranger sous prétexte qu’il est un expert ne vise-t-elle pas à nuire à la réputation du Liban ?»
Les tanneries sur la côte causent une grave pollution de la mer, notamment du fait de leur utilisation de métaux lourds tels le chrome, a constaté Greenpeace. L’organisation écologique internationale a organisé une tournée en canot pneumatique pour prélever des échantillons dans la région de Ghazieh, au sud de Saïda (Liban-Sud). Selon un communiqué publié par Greenpeace,...