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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Consignes de Barak pour faire respecter à l'avenir la souveraineté libanaise Israël entame ses préparatifs en vue du retrait(photo)

L’armée israélienne a entamé au cours du week-end des préparatifs dans quatre de ses 22 fortins au Liban-Sud en prévision de son retrait unilatéral, mais on ignorait hier quand ces installations seraient vraiment évacuées. «Il y a des opérations en cours (dans les postes) de Tzipporen et d’Olesh dans le cadre des préparatifs pour le retrait, mais ces deux positions ne sont pas encore évacuées», a indiqué mardi à l’AFP le bureau du porte-parole de l’armée. «Du matériel de télécommunications a été démantelé dans le fortin de Tzipporen et des caisses de munitions entreposées dans celui d’Olesh ont été transportées vers l’arrière lundi soir», a-t-on précisé de même source. Ces deux postes se trouvent près de la frontière internationale libano-israélienne. Ils n’ont pas de noms libanais, ayant été édifiés par Israël dans des lieux non habités. Par ailleurs, un correspondant de l’AFP a constaté mardi que des préparatifs encore plus nets étaient en cours dans la position fortifiée de Parag, proche du kibboutz Misgav Am, aux abords immédiats de la frontière. L’armée a retiré du matériel et une partie des effectifs de l’unité d’artilleurs stationnée sur place a quitté les lieux, selon ce correspondant. Par ailleurs, des sources des services de sécurité au Liban-Sud ont indiqué hier que l’armée israélienne avait commencé à évacuer une de ses principales positions, à Chraiqi, adjacente à Marjayoun, au centre de la zone occupée. Au cours des trois derniers jours, des camions ont transporté vers Israël au moins 14 abris préfabriqués en béton armé, retirés de cette position. Chraiqi est l’un des sept gros fortins occupés par des soldats israéliens au Liban-Sud, qui constituent l’armature militaire de l’armée de l’État hébreu dans la zone. Sa milice auxiliaire, l’Armée du Liban-Sud (ALS), occupe de son côté moins de 20 fortins. Le gouvernement d’Ehud Barak a décidé que le retrait de l’armée israélienne de la zone qu’elle occupe au Liban-Sud aurait lieu d’ici au 7 juillet, avec ou sans accord avec le Liban ou la Syrie. Le Cabinet israélien examine les modalités de ce retrait avec les responsables militaires depuis le début de la semaine. «Puisque la décision a été prise de quitter (le Liban), nous sommes heureux d’être parmi les premiers à partir», a indiqué au quotidien Yédiot Aharonot un des soldats de l’unité d’élite Golani, stationnée à Tzipporen et Olesh. «Dans les semaines à venir, d’autres fortins seront évacués, et j’attends mes camarades», a-t-il ajouté. Les soldats des deux fortins ont empilé leur matériel personnel de combat dans d’énormes camions et quitté les lieux à bord d’autobus. Ils ont ensuite été remplacés par quelques artilleurs chargés d’assurer la garde, selon le Yédiot. Toujours de même source, on indiquait que des bulldozers avaient été dépêchés sur place. Le sort des fortifications des deux avant-postes en question n’a, en effet, pas encore été arrêté, Israël estimant que le tracé exact de la frontière internationale doit être défini par les experts des Nations unies. Le cas échéant, ces deux positions pourraient s’intégrer dans le système défensif des agglomérations de la Galilée. Selon le Jerusalem Post, les dunes voisines ont été aplanies par des tracteurs. Dimanche, la radio israélienne avait indiqué que des travaux étaient en cours pour l’installation d’une nouvelle clôture électronique en territoire israélien le long de la frontière, près de la localité de Métoulla, dans la région dite du «doigt de la Galilée». Au total, 45 km sur 150 km de clôture se trouvent actuellement en territoire libanais et vont devoir être déplacés en Israël. Les 105 km de clôture en Israël seront modernisés pour tenter d’empêcher d’éventuelles infiltrations de commandos en provenance du Liban-Sud. Par ailleurs, selon le Yédiot, la plupart des responsables de l’armée israélienne souhaitent que leurs auxiliaires de l’Armée du Liban-Sud (ALS) puissent conserver les armes légères, blindés, pièces d’artillerie et munitions fournis par Israël. Les miliciens devraient toutefois troquer contre une autre tenue leurs uniformes actuels, qui ressemblent à ceux de Tsahal. Le journal a aussi indiqué qu’après le retrait, deux passages devraient rester ouverts entre le Liban-Sud et l’État hébreu pour permettre à quelque 2 000 journaliers libanais de rejoindre leurs employeurs israéliens. Le quotidien Maariv a, de son côté, indiqué que M. Barak avait donné des consignes pour qu’Israël respecte à l’avenir scrupuleusement la souveraineté du Liban, notamment en s’abstenant de violer son espace aérien et ses eaux territoriales. Pour l’heure, les avions et navires israéliens ne s’embarrassent pas de tels scrupules pour procéder à des repérages au Liban. «Nous devrons avoir recours à d’autres sources d’informations», a indiqué au journal sous le sceau de l’anonymat un haut responsable israélien. Israël, a-t-il précisé, espère notamment avoir accès aux satellites-espions américains et obtenir de Washington du matériel électronique sophistiqué pour la surveillance de son littoral méditerranéen et de sa frontière septentrionale.
L’armée israélienne a entamé au cours du week-end des préparatifs dans quatre de ses 22 fortins au Liban-Sud en prévision de son retrait unilatéral, mais on ignorait hier quand ces installations seraient vraiment évacuées. «Il y a des opérations en cours (dans les postes) de Tzipporen et d’Olesh dans le cadre des préparatifs pour le retrait, mais ces deux positions ne...