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Actualités - CHRONOLOGIE

Retrait - Le Premier ministre tente de rectifier le tir Hoss : le déploiement d'une force internationale dépend du gouvernement

Après avoir affirmé mercredi que le «retrait israélien ne laisserait pas de vide» au Liban-Sud qui ne serait comblé par les Casques bleus de l’Onu, le chef du gouvernement Sélim Hoss a rectifié hier quelque peu le tir, en déclarant que le déploiement d’une force internationale dans la bande frontalière relève d’une décision du gouvernement libanais. Il est vrai que M. Hoss avait tenu mercredi ses propos au moment où, à Paris, le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh considérait comme «hypothétique» le déploiement de Casques bleus à la frontière, en soulevant une série de réserves à cet égard. «Tout ce qui concerne les forces internationales dépend d’un accord du gouvernement libanais», a déclaré hier M. Hoss à la presse à sa sortie du Sérail. Il a ajouté que le Liban «n’accepte pas (de souscrire) à des arrangements de sécurité comme condition au retrait (israélien) et en tout cas, nous ne serons pas des gardes-frontières d’Israël». «Si Israël, qui est la plus puissante force militaire de la région, n’est pas capable de protéger sa propre frontière, comment le Liban serait-il en mesure de le faire?», s’est-il interrogé, soulignant que l’État hébreu «assumerait la responsabilité de toute défaillance qui se produirait à la frontière après le retrait, dans la mesure où c’est lui qui a empêché et empêche toujours la réalisation d’une (paix) juste et globale, seule susceptible de garantir la stabilité dans la région et de régler un certain nombre de problèmes en suspens, comme celui des réfugiés palestiniens». Il a rappelé à cet égard que le «règlement souhaité ne saurait se faire que dans le cadre de la concomitance des deux volets libanais et syrien». «Le Liban appelle Israël à se retirer sans conditions et totalement du territoire libanais, au-delà des frontières reconnues internationalement et tracées en 1923», a poursuivi M. Hoss. Selon lui, «si le retrait ne respecte pas ce tracé, cela voudrait dire qu’Israël ne s’est pas retiré en application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu et que son retrait ne serait dans ce cas qu’un redéploiement». Le Premier ministre a cependant réaffirmé que l’acceptation par l’État hébreu de la résolution 425 après 22 ans de refus «constitue une défaite pour Israël et une victoire pour le Liban et pour sa résistance» et que «la joie des Libanais sera immense le jour où le dernier soldat israélien aura quitté le dernier pouce de territoire libanais». Mercredi, M. Hoss avait affirmé que «le retrait israélien ne laisserait pas de vide qui menacerait la sécurité et la stabilité comme les pessimistes se l’imaginent». «Il ne faut pas oublier que la force des Nations unies s’installera dans les régions d’où Israël se retirera tel que prévu par les résolutions 425 et 426» du Conseil de sécurité, avait-il déclaré. Il avait aussi reproché à ces mêmes «pessimistes» de finir par «transformer la victoire du Liban en défaite et la défaite d’Israël en victoire». Par ailleurs, M. Hoss a reçu au Sérail le député Talal Merhabi avec lequel il s’est entretenu des développements ayant trait au Liban-Sud ainsi que des problèmes des agriculteurs du Akkar. Il a aussi reçu le député du Hezbollah Ammar Moussaoui, le chef des services de renseignements de l’armée le brigadier Raymond Azar et le président de l’Association des commerçants de Beyrouth Nadim Assi.
Après avoir affirmé mercredi que le «retrait israélien ne laisserait pas de vide» au Liban-Sud qui ne serait comblé par les Casques bleus de l’Onu, le chef du gouvernement Sélim Hoss a rectifié hier quelque peu le tir, en déclarant que le déploiement d’une force internationale dans la bande frontalière relève d’une décision du gouvernement libanais. Il est vrai que...