Otages - Le Front Moro prêt à jouer les intermédiaires pour obtenir la libération de Marie Michel Moarbès, enlevée en Malaisie Les démarches du palais Bustros auprès de l'OCI commencent à porter leurs fruits

Les démarches diplomatiques urgentes entreprises par le palais Bustros afin d’obtenir la libération de la jeune Libanaise Marie Michel Moarbès, (33 ans) enlevée dimanche dernier dans une île de Malaisie avec 20 autres touristes, ont accru les espoirs en un dénouement heureux de cette tragique affaire. Marie Moarbès et les 20 touristes avaient été enlevés par un groupe islamiste philippin qui cherche à instaurer un État islamique dans le sud des Philippines. Les otages seraient actuellement détenus dans le sud des Philippines. À la suite de ce rapt, le ministère des Affaires étrangères avait entrepris des contacts avec l’Organisation de la conférence islamique (basée en Arabie séoudite) afin qu’elle intervienne auprès du groupe islamiste pour obtenir la libération de la jeune Libanaise. Les premiers résultats de ces démarches diplomatiques se sont manifestés hier. Le mouvement philippin du Front Moro de libération nationale (MNLF) s’est dit prêt à jouer les intermédiaires dans cette affaire à condition d’être officiellement mandaté. Le MNLF, mouvement indépendantiste musulman qui a signé un accord de paix avec Manille en 1996, a informé l’OCI qu’il serait «prêt à une médiation globale si on le lui demandait et à condition d’être officiellement mandaté par le gouvernement philippin», a précisé le secrétaire général du palais Bustros, Zouheir Hamdan. L’ambassadeur des Philippines au Liban, Fortunato Oblena, qui a été reçu hier par M. Hamdan au palais Bustros, a déclaré à la presse que son «gouvernement fera tout son possible pour confirmer la présence aux Philippines de Marie Michèle Moarbès et assurer son retour en toute sécurité». «Je vais tenir le ministère des Affaires étrangères régulièrement au courant», a-t-il déclaré, rappelant que son gouvernement a estimé que «l’important est la sécurité de tout le groupe, y compris la jeune Libanaise».