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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Moukheiber à Chareh : la Syrie, elle aussi, doit retirer ses troupes

«Le retrait inconditionnel d’Israël du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest et le repli des forces de l’État hébreu aux frontières internationales de 1923 se feront sans aucun doute». C’est en ces termes que le président du Rassemblement pour la République Albert Moukheiber s’est adressé, dans un communiqué publié hier, au ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, en réponse aux déclarations faites par ce dernier à Paris, à l’issue de sa rencontre avec le président français Jacques Chirac. «Nous rappelons une nouvelle fois à M. Chareh qu’un retrait israélien du Liban ne suffira pas pour permettre à notre pays de recouvrer son indépendance, sa souveraineté et sa liberté, a déclaré l’ancien député. Nous demandons à la Syrie de retirer ses troupes du territoire libanais et au chef de l’État d’entamer un dialogue afin de remédier à la situation actuelle, de plus en plus dangereuse». M. Moukheiber s’est étonné des propos tenus par le ministre syrien, estimant qu’«il est allé à Paris pour régler la crise syrienne», et considérant qu’il «s’y est distrait avec la 425 tout en sachant que le président Hoss lui-même est rassuré quant à l’application de cette résolution qui s’effectuera sous l’égide des Nations unies, du Conseil de sécurité et du secrétaire général Kofi Annan». Rappelant que «seuls deux mois nous séparent du 7 juillet et du retrait israélien», et que les Libanais «se font une joie de cette échéance», l’ancien parlementaire a estimé que la politique syrienne actuelle est celle de la douche écossaise : «En même temps que M. Chareh salue le retrait israélien, il le qualifie de tromperie à l’encontre du Liban et du monde entier. Comment pouvez-vous douter de l’opportunité de ce retrait, d’autant plus qu’il est devenu la rengaine de la concomitance des volets libanais et syrien ?» lui a-t-il demandé. M. Moukheiber s’est interrogé sur l’insistance de la Syrie à préserver cette concomitance, estimant que cet attachement correspond «au refus de l’application des résolutions 425 et 426 de l’Onu», et s’étonnant que d’une part, «Damas pose l’application de la 425 comme condition sine qua none», alors que d’autre part, il qualifie son acceptation par Israël de «tromperie». Il a considéré que l’application inconditionnelle de la 425 est «un fait accompli et qu’aucun doute ne peut se faire à ce sujet». M. Moukheiber a souligné que le Premier ministre Sélim Hoss, dans une déclaration faite hier, «a rassuré le peuple libanais sur la réalité de cette application». Évoquant enfin les dernières manifestations estudiantines, M. Moukheiber a indiqué qu’elles étaient le signe d’un «trop plein de tension et de malaise».
«Le retrait inconditionnel d’Israël du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest et le repli des forces de l’État hébreu aux frontières internationales de 1923 se feront sans aucun doute». C’est en ces termes que le président du Rassemblement pour la République Albert Moukheiber s’est adressé, dans un communiqué publié hier, au ministre syrien des Affaires étrangères Farouk...