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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Social - 48% des libanais, vivent en dessous du seuil de pauvreté L'Etat responsable de la crise, selon la CGTL

Le marasme économique dans lequel le pays se débat et ses répercussions sur la vie des Libanais au quotidien étaient hier au centre d’une réunion qui a groupé le Premier ministre Sélim Hoss et le chef de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) Élias Abou-Rizk, accompagné des membres du conseil exécutif de la centrale ouvrière. Selon M. Hoss, les racines de la crise économique sont profondes et anciennes. Cette crise, a-t-il affirmé, est causée par «la disparition, depuis 1975, du rôle joué par le Liban au niveau des services, de la régression qui a frappé l’économie des pays arabes du fait de la baisse des prix du pétrole, des crises répétées dans la région du Golfe et du déficit financier chronique dont souffre l’État depuis les évènements de 1975». «Depuis sa formation, il y a seize mois, le gouvernement n’a cessé d’œuvrer en vue de rectifier la performance financière et de réduire les dépenses, a ajouté le président du Conseil, En même temps, il s’est attelé à encourager les investissements au Liban et prépare actuellement un congrès qui groupera près de 1 500 émigrés libanais pour les inciter à investir au Liban, en collaboration avec d’autres détenteurs de capitaux présents sur le marché local». Sur le plan administratif, M. Hoss a indiqué que l’Institution de promotion des investissements (Idal) a reçu mandat de poursuivre toutes les formalités nécessaires en lieu et place des investisseurs, afin de leur faciliter l’obtention des permis requis. Le Premier ministre a également assuré qu’aucun retard ne sera apporté au règlement du litige opposant l’État aux deux sociétés exploitant le réseau cellulaire au Liban, conformément aux décisions adoptées en Conseil des ministres ajoutant que l’examen du dossier relatif aux atteintes aux biens-fonds maritimes est à présent terminé et que celui-ci sera bientôt transmis aux autorités concernées. Dans une déclaration faite à l’issue de la réunion, M. Abou-Rizk a indiqué qu’elle avait servi à discuter des répercussions de la crise économique, laquelle constitue un fardeau pesant pour l’ensemble des Libanais. Manifestations le 16 mai «Nous avons rappelé au Premier ministre les souffrances, la faim et l’état de pauvreté du peuple libanais. Nous lui avons soumis une étude préparée par la CGTL en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), selon laquelle 48 % des Libanais vivent en dessous du seuil de pauvreté. Nous avons demandé à M. Hoss d’élaborer, le plus rapidement possible, un plan de salut public destiné à mettre un terme au marasme, toutes les politiques suivies jusqu’à présent n’ayant servi qu’à élargir la brèche, enrichir les riches et appauvrir les pauvres, et que 68 % des Libanais vivent actuellement au-dessous du niveau moyen», a précisé M. Abou-Rizk. Il a ensuite rappelé que rien n’a encore été accompli au niveau de la lutte contre la corruption et de la réforme administrative et a critiqué le récent train de nominations, assurant que «tout cela se répercute négativement sur la conjoncture économique et aboutit au chômage et aux licenciements collectifs». Il a invité le gouvernement à tout mettre en œuvre pour éviter «les mesures auxquelles nous nous verrons contraints de recourir et qui débuteront par le meeting du 1er mai pour aboutir aux manifestations du 16 mai auxquelles tous les Libanais sont conviés». Commentant les propos tenus par M. Hoss, le président de la CGTL a affirmé : «Nous ne pouvons continuer à attribuer la responsabilité de la crise actuelle au passé et à l’héritage laissé par les gouvernements précédents. Quand le changement a eu lieu, nous espérions qu’un terme serait mis à la politique suivie jusqu’alors. Au lieu de quoi, nous assistons à la poursuite de la même politique à tous les niveaux. L’État continue de s’endetter à outrance, les taux d’intérêt sont toujours élevés, l’argent du contribuable repose au fond des poches des sociétés exploitant le réseau cellulaire et rien n’a été fait au niveau des atteintes aux biens-fonds maritimes ou à celui des raffineries de pétrole». Sur le plan des investissements, M. Abou-Rizk a noté un recul de 30 à 35 % durant le premier trimestre de l’année en cours, par rapport à la même période de l’année précédente. Questionné sur le relèvement des salaires au titre de la cherté de vie, il a répondu que «tout comme l’État a versé leurs dus aux entrepreneurs et aux hôpitaux, nous avons réclamé le versement de l’effet rétroactif aux fonctionnaires, ce qui, selon toutes les assurances reçues, est considéré comme une dette de l’État. Malheureusement, M. Hoss ne semble pas du tout d’accord avec nous à ce sujet». Signalons dans ce cadre que le chef du gouvernement a présidé dans la matinée d’hier une réunion de la commissison ministérielle ad-hoc chargée du dossier du redressement économique dans le pays.
Le marasme économique dans lequel le pays se débat et ses répercussions sur la vie des Libanais au quotidien étaient hier au centre d’une réunion qui a groupé le Premier ministre Sélim Hoss et le chef de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) Élias Abou-Rizk, accompagné des membres du conseil exécutif de la centrale ouvrière. Selon M. Hoss, les...