Syrie Damas prend des mesures pour séduire les investisseurs

La Syrie a annoncé hier deux nouvelles mesures de libéralisation pour séduire les investisseurs, six semaines après la formation d’un nouveau gouvernement qui s’est fixé pour tâche de relancer l’économie. Le président Hafez el-Assad a publié un décret autorisant officiellement les particuliers à posséder des devises, ce qui était considéré auparavant comme un crime, passible de 3 à 10 ans de prison. Le décret maintient cependant le contrôle des devises aux postes-frontières, mais réduit les peines pour les contrevenants, de 1 à 5 ans de prison, contre 15 à 25 ans auparavant. Il supprime également la loi numéro 24 de 1986, qui prévoyait des peines de 3 à 10 ans de prison pour les personnes trouvées en possession de devises. Le gouvernement syrien a indiqué en outre avoir élaboré un projet de loi qui favoriserait les investissements privés, locaux et étrangers, en Syrie. Le projet, proposé comme un amendement à une loi, «autorise les investisseurs arabes et étrangers à acquérir ou à louer les propriétés nécessaires aux projets d’investissements, y compris dans le tourisme». Dans le même ordre d’idées, la Syrie projette d’étendre l’accès à Internet pour le rendre accessible à tous les foyers, a déclaré hier Bachar el-Assad, fils du chef de l’État. «Il faut travailler d’arrache-pied. C’est un domaine qui doit atteindre toutes les familles», a-t-il ajouté après avoir ouvert le premier forum informatique syro-libanais.