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Actualités - CHRONOLOGIE

Processus de paix - Abdallah II estime que la Ville sainte pourrait être la capitale de deux Etats Israël envisage de reporter de plusieurs années les discussions sur Jérusalem (photo)

Israël a exclu lundi un compromis rapide avec les Palestiniens sur Jérusalem en évoquant un report de plusieurs années des discussions sur ce dossier explosif, censé être réglé d’ici à septembre. Les Palestiniens ont répliqué en prévenant qu’aucun accord de paix avec Israël n’était possible sans la restitution de Jérusalem-Est dont ils veulent faire la capitale de leur futur État. Par ailleurs, le roi Abdallah II de Jordanie est attendu aujourd’hui mardi à Ramallah, en Cisjordanie, pour des entretiens avec le président palestinien Yasser Arafat sur les négociations avec Israël, a annoncé lundi un responsable palestinien. Le chef négociateur israélien aux discussions sur le statut final, Oded Eran, s’est montré pessimiste sur les chances d’un compromis. «Si on ne parvient pas à un accord d’ensemble sur la question de Jérusalem, il est possible d’arriver à une entente sur certains aspects et proclamer que d’autres seront réexaminés dans quelques années», a proposé M. Eran dans une déclaration à la radio. Selon lui, «ce laps de temps pourrait permettre de parvenir plus facilement à un accord formel lorsque le dossier s’avérera moins sensible pour les deux parties». Un proche du Premier ministre Ehud Barak, M. Haïm Ramon, ministre à la présidence du Conseil, a été encore plus catégorique dimanche. «Il est impossible de parvenir maintenant à un accord raisonnable avec les Palestiniens à propos de Jérusalem», a-t-il estimé. Le président du Conseil législatif palestinien Ahmed Qoreï a pour sa part prévenu qu’aucun accord ne pourrait intervenir sans un règlement sur Jérusalem. «Aucun Palestinien n’acceptera une solution sans une restitution de Jérusalem et un règlement juste du problème des réfugiés (palestiniens)», a souligné M. Qoreï à la radio La Voix de la Palestine. Rencontre avec Arafat aujourd’hui Le roi Abdallah II de Jordanie a tenté dimanche de combler les divergences en proposant que Jérusalem devienne la capitale d’Israël et d’un futur État palestinien. «Sur le plan politique, je crois qu’à Jérusalem il y a assez de place pour une capitale israélienne et palestinienne. Sur le plan religieux, je crois que Jérusalem devrait être une ville pour nous tous», a déclaré le roi Abdallah II à la télévision israélienne à l’issue de sa première visite en Israël. Le roi Abdallah doit rencontrer mardi à Ramallah, en Cisjordanie, le président palestinien Yasser Arafat, a-t-on indiqué de source palestinienne et jordanienne. La rencontre du roi Abdallah II est programmée pour 11h00 heure locale (08h00 GMT), a précisé à la presse M. Nabil Abou Roudeina, conseiller du président palestinien. Abdallah II a déclaré dimanche à son arrivée en Israël que «la question palestinienne est centrale dans le conflit israélo-arabe» et espéré une «percée qui donnera l’espoir aux Palestiniens en la justice qu’ils cherchent et la sécurité à laquelle aspirent les Israéliens». Le chef des négociateurs palestiniens Saëb Erakat a annoncé dimanche, lors d’une visite à Amman, que l’Autorité palestinienne avait demandé à la Jordanie de l’aider à faire progresser le processus de paix avec Israël et à éliminer tout obstacle. Israël et les Palestiniens doivent reprendre leurs négociations dimanche prochain à Eilat, un port sur la mer Rouge au sud d’Israël, pour tenter de parvenir à un accord-cadre d’ici à la mi-mai et à un règlement final en septembre. Ces discussions portent sur l’avenir de Jérusalem-Est, les frontières et les prérogatives de la future entité palestinienne, le sort des quelque 3,5 millions de réfugiés palestiniens et des colonies israéliennes. Les deux premières sessions qui ont lieu ces dernières semaines dans une base militaire près de Washington n’avaient pas abouti à des résultats concrets. Israël a conquis et annexé en 1967 Jérusalem-Est et affirme que toute la Ville sainte «unifiée» constitue sa capitale, ce que la communauté internationale n’a jamais reconnu. Le président palestinien a annoncé, à plusieurs reprises, qu’il proclamerait cette année un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale qu’il y ait ou non un accord avec Israël sur le statut final. Interrogé sur le rôle des États-Unis dans les négociations prévues à Eilat, M. Eran a affirmé que «les Américains se sont engagés à se cantonner à ce stade au rôle d’observateurs et à ne pas présenter pour le moment de documents de compromis». Lors des récents entretiens du président américain Bill Clinton avec M. Barak puis avec M. Arafat à Washington, les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient intervenir plus activement dans les négociations.
Israël a exclu lundi un compromis rapide avec les Palestiniens sur Jérusalem en évoquant un report de plusieurs années des discussions sur ce dossier explosif, censé être réglé d’ici à septembre. Les Palestiniens ont répliqué en prévenant qu’aucun accord de paix avec Israël n’était possible sans la restitution de Jérusalem-Est dont ils veulent faire la capitale de...