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Actualités - CHRONOLOGIE

Formule 1 - GP de Grande-Bretagne David Coulthard, maître chez lui (photos)

David Coulthard (McLaren-Mercedes) n’a pas manqué l’occasion de s’imposer pour la seconde année consécutive dans «son» Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1, quatrième épreuve de la saison, dimanche sur le circuit de Silverstone. Pas plus Mika Hakkinen, son coéquipier, que Michael Schumacher (Ferrari) n’ont pu empêcher le pilote britannique de s’imposer pour le plus grand bonheur d’un public anglais mis à rude épreuve tout au long d’un week-end chaotique. Le Grand Prix devait être une fête. Celle du cinquantenaire du Championnat du monde dont la première course eut lieu le 13 mai 1950 sur ce même tracé du Northamptonshire. Il tourna au cauchemar. Samedi d’abord, l’accès à Silverstone était interdit aux véhicules en raison de parkings transformés en bourbiers. Dimanche ensuite, un trafic inextricable paralysait la circulation obligeant de nombreux spectateurs à renoncer à venir au circuit. Alors que les derniers essais libres se trouvaient retardés de plus d’une heure et demie en raison du brouillard, le programme de la journée se trouvant bousculé, la parade des pilotes étant même annulée. Départ catastrophique David Coulthard, lui, ne retiendra que le souvenir d’une victoire, la septième de sa carrière, sous un soleil revenu, la poignée de main amicale et l’accolade de Mika Hakkinen, le champion en titre, battu pour moins de deux secondes. Après un début de saison tonitruant, Ferrari et Michael Schumacher venaient de chuter. Les McLaren-Mercedes, à la mécanique fragile, retrouvaient enfin leur suprématie. Le pilote allemand pouvait même s’estimer heureux de terminer troisième après un départ catastrophique qui l’avait relégué en huitième position au premier tour. Bloqué derrière la BAR-Honda de Jacques Villeneuve, Schumacher avait accumulé un retard important, accusant près de 22 secondes de déficit sur les voitures de tête au bout de 20 tours, sur son coéquipier Rubens Barrichello, parti en tête. Cela aurait pu être le jour du Brésilien. Mais au 35e tour, il partait en tête-à-queue, sortait de la piste dans l’herbe gorgée d’eau et abandonnait après être rentré au stand. Autre animateur, Heinz-Harald Frentzen (Jordan-Mugen Honda) était quant à lui trahi par sa boîte de vitesses (54e tour). Comme Jacques Villeneuve à quelques tours de la fin. « Ma cote va remonter » Avec leur stratégie d’un seul ravitaillement, les McLaren-Mercedes allaient ainsi se retrouver au commandement, Coulthard devant Hakkinen, et Michael Schumacher se porter en troisième place devant les surprenantes Williams-BMW, Ralf Schumacher et le héros local, le jeune Jenson Button, et l’Italien Jarno Trulli (Jordan-Mugen Honda). Face à la joie de David Coulthard, Mika Hakkinen affichait plus de déception que son rival allemand dimanche soir. Après quatre courses, le champion du monde finlandais est toujours à la recherche d’une première victoire cette saison. «Je n’ai pas pu effectuer suffisamment de tours aux essais libres le matin à cause d’un problème de moteur, et ma voiture n’était pas bien réglée pour la course», se plaignait Hakkinen. Souvent critiqué, discuté au sein de son équipe, Coulthard, lui, savourait son triomphe. «En continuant à gagner, ma cote va remonter», déclarait le pilote écossais en souriant. Dimanche, contrairement à bien des fois, David n’a pas tremblé. Mais il était chez lui, pour un Grand Prix qui lui a toujours tenu à cœur. «Celui que j’ai toujours rêvé de gagner». C’est maintenant fait pour la seconde fois. Déclarations • David Coulthard (GBR/ McLaren-Mercedes), vainqueur : «C’est un sentiment formidable que de vaincre devant son public pour la seconde fois d’affilée. Mes ingénieurs et mes mécaniciens ont fait un super-boulot et je voudrais les remercier pour tout ce qu’ils ont fait. J’ai dépassé Rubens (Barrichello) juste avant mon unique ravitaillement. Cela m’a laissé du temps pour penser ce que je ressentirais en cas de victoire. J’ai eu un problème de boîte de vitesses à quinze tours de la fin environ ce qui ne m’a pas facilité la tâche. La voiture s’est bien comportée et je suis vraiment heureux que ma course pour le titre ait commencé». • Mika Hakkinen (Fin/McLaren-Mercedes), deuxième : «Le départ a décidé de la suite de la course et cela a été malheureux que je perde de l’adhérence au moment d’accélérer. J’avais eu un problème avec ma voiture le matin aux essais ce qui m’a empêché d’effectuer suffisamment de tours pour les derniers réglages de course. Ainsi, je n’étais pas satisfait de l’équilibre de ma monoplace en course. Nous avons fait un petit changement lors de mon ravitaillement et j’ai tout de suite été capable d’aller plus vite mais il en aurait fallu plus. La voiture s’est améliorée sur la fin, il y avait plus d’adhérence et la route était dégagée. J’ai pu ainsi réduire l’écart sur David (Coulthard)». • Michael Schumacher (All/Ferrari), troisième : «J’ai pris un bon départ mais il y avait des voitures partout autour de moi. J’ai voulu aller sur l’herbe mais avec toute l’eau qui était tombée, j’ai préféré renoncer à cette idée. J’ai eu une belle bataille avec mon frère Ralf dans les deux premiers virages. Cela m’a bien plu. Je suis resté un bon moment près de lui à Bridge et j’ai décidé de lever le pied car je ne voulais pas m’accrocher avec lui. Je pensais que j’aurais une chance plus tard. Pourtant j’ai passé une grande partie de la course en huitième position et je me mettais à penser que je m’étais battu pour rien. J’étais bloqué derrière Villeneuve parce que nous avions la même quantité de carburant et il avait une bonne vitesse de pointe. Il était impossible de le passer. Aussi je suis très heureux d’avoir terminé à la troisième place». • Rubens Barrichello (Bré/Ferrari), abandon : «Je suis vraiment triste parce que j’avais l’opportunité de remporter ma première victoire en Grand Prix. Cinq ou six tours avant mon abandon, j’ai senti que quelque chose n’allait pas sur la voiture. Ensuite, j’ai commencé à avoir des problèmes avec l’embrayage et l’accélérateur. C’est pourquoi Coulthard m’a passé. Je suis parti en tête-à-queue à cause d’un mauvais fonctionnement du moteur qui a stoppé à l’entrée de la courbe et la puissance est revenue soudainement. J’ai décidé de passer au stand mais il n’y avait rien à faire. Il y avait un problème avec la pression hydraulique semblable à celle qui m’avait contraint à l’abandon au Brésil pour une raison différente». • Jean Alesi (Fra/Prost-Peugeot), dixième : «Je suis heureux parce que pour nous, finir une course est déjà un résultat. Maintenant, nous allons regarder précisément les points négatifs et positifs de ce week-end et poursuivre notre travail. J’ai roulé pendant toute la course avec une voiture qui n’était certes pas parfaite et qui glissait un peu de l’arrière mais, au moins, elle a eu un rendement régulier. Pour nous, c’est une première performance. Il faut prendre les choses dans l’ordre, vu notre début de saison, et nous avons marqué à Silverstone une première étape». • Alain Prost (Fra), patron de Prost-Peugeot : «Il est difficile de terminer en bonne position en partant de si loin sur la grille. D’un autre côté, terminer la course avec une voiture, et même deux puisque Nick (Heidfeld) a dû abandonner à moins de dix tours de la fin, est un encouragement certain. Sur l’ensemble du week-end nous avons connu encore plusieurs problèmes mais ils sont de moins en moins nombreux. J’espère que nous allons continuer dans ce sens. Que cela nous permettra de bien exploiter les essais de Barcelone cette semaine et de franchir une nouvelle étape. La route est encore longue mais nous savons que nous sommes maintenant sur la bonne voie».
David Coulthard (McLaren-Mercedes) n’a pas manqué l’occasion de s’imposer pour la seconde année consécutive dans «son» Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1, quatrième épreuve de la saison, dimanche sur le circuit de Silverstone. Pas plus Mika Hakkinen, son coéquipier, que Michael Schumacher (Ferrari) n’ont pu empêcher le pilote britannique de s’imposer pour le...