Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Vie politique - Le chef de l'Etat est retré hier à Beyrouth La question de la présence syrienne sera traitée en fonction de nos intérêts réciproques, affirme Lahoud

Le président Émile Lahoud a accusé hier ceux qui ont manifesté contre la présence syrienne au Liban d’être manipulés par des capitales étrangères et de faire le jeu d’Israël. «Les jeunes doivent savoir que ceux qui élèvent la voix aujourd’hui (contre la présence syrienne) sont manipulés par des ambassades ou des capitales qui font le jeu d’Israël», a affirmé le chef de l’État, dans une allusion aux partisans du général Michel Aoun. Dans une déclaration diffusée par la direction de la présidence de la République, le général Lahoud a poursuivi : «Ceux qui font aujourd’hui de la surenchère sur la présence syrienne et exploitent les sentiments patriotiques des étudiants font semblant d’ignorer que la présence syrienne au Liban est légale et provisoire». «Nous traiterons cette question en fonction des intérêts réciproques (libano-syriens) et non en fonction des intérêts israéliens et des surenchères de la rue manipulée par des forces dont le passé et les objectifs sont connus», a-t-il indiqué, avant d’ajouter : «Toutes les fois qu’Israël se trouve acculé, on tente de susciter des divisions» dans le pays. «Les jeunes générations doivent savoir que ces voix de l’intérieur et de l’extérieur ont été à l’origine du conflit islamo-chrétien et de la guerre fratricide entre chrétiens. Elles n’ont servi le Liban que par des slogans ronflants et creux et ne s’élèvent que lorsque le signal leur est donné par le biais d’une ambassade ou d’une capitale étrangère, et ce dans l’intérêt d’Israël», a ajouté le général Lahoud. Et de se demander : «Pourquoi donc se rappellent-ils aujourd’hui seulement la présence syrienne au moment où, vaincu, Israël se retire du Sud et de la Békaa-Ouest ?». «Nous demandons aux jeunes de réfléchir à cette question, sachant que cette affaire est du ressort de l’État et que la surenchère dans ce contexte est dans l’intérêt d’Israël», ajoute le communiqué de la présidence de la République. Le chef de l’État a en outre souligné «la stabilité de la situation monétaire» dans le pays, affirmant qu’il n’y avait rien à craindre à ce sujet. Il a relevé dans ce cadre aussi que la question du dollar et de la situation économique était soulevée toutes les fois que le Liban était confronté à «des échéances décisives ; puis, tout revient dans l’ordre comme si de rien n’était». Selon lui, ces agissements ne sont nullement justifiés. «Leur objectif est tout simplement de détourner notre attention des choses essentielles et de nous empêcher d’exploiter notre dernière victoire contre Israël», a-t-il souligné avant de conclure : «Les spéculateurs seront perdants comme ce fut souvent le cas dans le passé». Par ailleurs, de retour de sa tournée moyen-orientale, le président de la République a reçu hier le Premier ministre Sélim Hoss dès son arrivée au palais de Baabda. Il a notamment passé en revue avec le chef du gouvernement les résultats de sa tournée ainsi que les derniers événements survenus en son absence sur la scène locale. Il s’est félicité dans ce cadre de l’appui que lui ont manifesté les dirigeants des différents États qu’il a rencontrés. Il a en outre indiqué que le ministre des Finances Georges Corm se rendrait prochainement dans les pays visités «pour concrétiser ce soutien». Le général Lahoud avait quitté Le Caire hier matin au terme d’une visite de 24 heures dominée par la question du retrait israélien du Liban-Sud. Il s’était entretenu auparavant avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Esmat Abdel-Méguid, qui a indiqué à la presse avoir évoqué avec le chef de l’État le retrait israélien ainsi que les volets syrien et libanais du processus de paix. Par ailleurs, le ministre égyptien de l’Information a indiqué que les présidents Hosni Moubarak et Lahoud s’étaient rencontrés à deux reprises jeudi et affirmé la nécessité d’un retrait «global» d’Israël du Liban.
Le président Émile Lahoud a accusé hier ceux qui ont manifesté contre la présence syrienne au Liban d’être manipulés par des capitales étrangères et de faire le jeu d’Israël. «Les jeunes doivent savoir que ceux qui élèvent la voix aujourd’hui (contre la présence syrienne) sont manipulés par des ambassades ou des capitales qui font le jeu d’Israël», a affirmé...