Le gouvernement critique Alain Richard (photo)

Le Premier ministre Sélim Hoss a dénoncé hier les propos tenus par le ministre français de la Défense Alain Richard concernant la politique suivie par la Syrie au Liban et au Proche-Orient. M. Richard, rappelle-t-on, avait souligné, dans une interview diffusée mardi dernier, que la Syrie «ne veut pas d’un accord avec Israël qui remettrait en cause sa domination sur le Liban». «Les propos du ministre français sur les relations libano-syriennes sont une ingérence dans les affaires intérieures du Liban, ce que le Liban refuse et ne peut accepter», a souligné M. Hoss, dont la déclaration à ce sujet a été rapportée par l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). À la demande de M. Hoss, le secrétaire général par intérim et chef de la section politique au ministère des Affaires étrangères, M. Nagi Abi Assi, a convoqué l’ambassadeur français Philippe Lecourtier «afin de clarifier la position française sur ce plan». À l’issue de la réunion, qui a duré 45 minutes, le diplomate français, souriant, s’est abstenu de toute déclaration. La réaction du gouvernement, qui fait état «d’ingérence dans les affaires intérieures du Liban», a surpris certains observateurs qui ont relevé à ce propos que le ministre français de la Défense n’a nullement abordé un problème interne au Liban mais plutôt un aspect de l’attitude spécifique de la Syrie en rapport avec le processus de paix avec Israël.