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Actualités - CHRONOLOGIE

Les jeunes ont manifesté contre la répression et en faveur d'un Liban Libre (photos)

Après la journée de mardi au cours de laquelle des confrontations entre des manifestants et des forces de l’ordre ont fait plus de dix blessés (dont un grave), des sit-in se sont tenus hier sur les campus des universités, sans incidents majeurs et sans altercations. Les jeunes, dont certains brandissaient des portraits du général Michel Aoun, manifestaient pour protester contre la répression et ont scandé des slogans en faveur d’un «Liban libre, souverain et indépendant». La journée a également été marquée par deux nouvelles arrestations dans le camp des aounistes, Jean-Paul Dib et Sleiman Bsaoumahi. D’autre part, les procès des personnes arrêtées en début de semaine, et en faveur de la libération desquelles manifestaient les étudiants, se sont déroulés hier. Les sit-in ont été observés sur les campus de la faculté d’information de l’Université libanaise de Fanar, de l’Université Saint-Joseph (rue Huvelin), de l’AUB (Université américaine), de la LAU («Lebanese American University»), de l’Université de Balamand et de Notre-Dame de Louaizé (NDU). À l’UL, une centaine d’étudiants s’étaient rassemblés dans une cour interne. Les portraits du général Aoun étaient brandis par de nombreuses personnes. Les étudiants entonnaient des chansons patriotiques avec un enthousiasme évident. Interrogé sur l’action de ce groupe, un étudiant a déclaré : «L’important pour nous est de faire passer le message et de soutenir nos camarades en prison. Ce n’est pas notre appartenance politique qui compte, c’est le fait que nous risquons la prison pour nos idées». Les cours étaient interrompus non seulement à la faculté d’information mais également dans d’autres facultés. À l’USJ, l’ambiance était encore plus survoltée, et le sit-in a atteint son summum quand le drapeau syrien a été brûlé sous les yeux des forces de l’ordre et des agents des services secrets. En général, les slogans antisyriens, anti-israéliens (majoritaires à l’USJ) et appelant à la libération des détenus (dominants à l’AUB) ont été scandés sur tous les campus. À l’USJ et à l’AUB, les étudiants ont été empêchés de quitter le campus, et la présence militaire était discontinue autour de l’endroit (des FSI et des patrouilles de l’armée). Des responsables estudiantins de l’USJ ont fait état de leurs pourparlers avec les Forces de sécurité intérieure (FSI) : «Nous leur avons demandé pourquoi il ne nous était pas possible d’organiser une marche à partir de notre campus. Ils nous ont répondu qu’il nous fallait obtenir un permis du mohafazat. Mais l’obtention d’un tel permis – s’il a jamais lieu – n’est donnée qu’au bout de cinq jours ! Nous avons déjà tenté cette expérience sans succès». Ces responsables estudiantins ont ajouté : «Nous devons agir sur le terrain. Mais les gendarmes appliquent les ordres qu’ils reçoivent. C’est ce manque de contact entre les étudiants et le gouvernement qui est à l’origine de tout le problème». Les avis des étudiants étaient partagés sur le point de savoir s’ils allaient transgresser les ordres des FSI et organiser une marche ou rester sur le campus. C’est finalement le calme qui a dominé. Le sit-in s’est dispersé autour de 13 heures.
Après la journée de mardi au cours de laquelle des confrontations entre des manifestants et des forces de l’ordre ont fait plus de dix blessés (dont un grave), des sit-in se sont tenus hier sur les campus des universités, sans incidents majeurs et sans altercations. Les jeunes, dont certains brandissaient des portraits du général Michel Aoun, manifestaient pour protester contre...