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Actualités - ANALYSE

Retrait Beyrouth attend Larsen et s'interroge

Comment le Liban va-t-il réagir à la note israélienne confirmant le retrait du Sud pour juillet prochain ? Le président Sélim Hoss répond que tout dépendra de la nature du repli, qui pourrait n’être qu’un redéploiement en profondeur qui ne mettrait fin ni à l’occupation ni à la résistance qu’elle suscite. Il rappelle que pour pouvoir parler vraiment de retrait, il faut que les Israéliens se replient au-delà de la ligne frontalière reconnue internationalement depuis 1923. Après quoi, l’on aviserait. Sur le plan pratique, une source diplomatique souligne qu’avant de prendre position le Liban doit en référer à la Syrie, se concerter avec les pays amis et tenir compte des suggestions de l’Onu. On sait à ce propos que le secrétaire général, M. Kofi Annan, dépêche de nouveau la semaine prochaine (lundi ou mardi) à Beyrouth comme à Damas son envoyé spécial, M. Terry Rod Larsen. Au stade actuel, ajoute cette personnalité, nous sommes confrontés à une série d’interrogations qui s’énumèrent comme suit : – Quelles vont être les réponses de M. Annan aux questions que le président Lahoud lui adresse dans son mémorandum ? – Quelles dispositions le secrétaire général compte-t-il prendre par rapport au retrait israélien ? Va-t-il demander le renforcement, en équipement et en effectifs, de la Finul ? Faudra-t-il une nouvelle résolution du Conseil de sécurité pour élargir la mission des Casques bleus et en faire une force de dissuasion capable de réprimer toute transgression ? Auront-ils le droit de contrôler et de boucler le cas échéant les camps palestiniens ? – M. Annan entend-il promouvoir un arrangement libano-israélien indirect, en se fondant sur le paragraphe 8 de la 426 ? – Ses relances avec les protagonistes, qui englobent également la Syrie, peuvent-elles déboucher sur un train de mesures concertées permettant un retrait accéléré et facilitant la mission ultérieure d’une Finul renforcée ? – Si un tel accord n’était pas conclu, quelle attitude adopterait le Conseil de sécurité ? Maintiendrait-il la Finul en l’état, en se contentant d’appliquer la 427 qui en porte les effectifs à 6 000 hommes ? Voterait-il une résolution enjoignant à toutes les parties de contribuer à assurer un retrait israélien calme et bien ordonné du Liban-Sud comme de la Békaa-Ouest ? Et quelle serait la suite ? À ce sujet, la source citée indique que le Liban et la Syrie veulent demander à M. Annan le traitement des problèmes qui subsisteraient après le retrait. Cela dans l’optique d’une paix globale qui, selon les deux pays, peut seule assurer la sécurité et la stabilité de toutes les parties concernées. Cependant, la même personnalité prévoit que le secrétaire général répondrait alors que ce qui est en jeu, c’est uniquement la 425. Et que cette résolution ne porte pas sur la conclusion d’un accord de paix entre les États en conflit. Il ajouterait qu’un tel traité devrait être le fruit de l’application de la 242 et de la 338, ainsi que de pourparlers incluant la question des réfugiés palestiniens, le tracé frontalier au Golan, les détenus, le partage des eaux, l’armement et la normalisation relationnelle entre les contractants. M. Annan rappellerait courtoisement au Liban sa propre position de base, à savoir que la 425 ne nécessite pas de négociations, mais simplement des dispositions techniques pour un retrait dans le calme. Encore que la concrétisation de cette résolution pourrait servir d’entrée en matière pour l’exécution de la 242 et de la 338. Quoi qu’il en soit, le diplomate cité souligne que le Liban peut absolument compter sur le soutien de la Syrie pour les choix qu’il ferait. Il ajoute que la sécurité frontalière ultérieure doit être assurée aussi bien par Israël que par le Liban, aux termes de la convention d’armistice de 1949. Qui prohibe toute menace et toute action armée «y compris de la part de forces non régulières». Le diplomate conclut cependant qu’aucun État signataire ne peut être tenu pour responsable d’incidents frontaliers planifiés à son insu, sans son approbation.
Comment le Liban va-t-il réagir à la note israélienne confirmant le retrait du Sud pour juillet prochain ? Le président Sélim Hoss répond que tout dépendra de la nature du repli, qui pourrait n’être qu’un redéploiement en profondeur qui ne mettrait fin ni à l’occupation ni à la résistance qu’elle suscite. Il rappelle que pour pouvoir parler vraiment de retrait, il...