Vie politique Israël se retire du Liban par la force, selon Hariri

L’ancien Premier ministre Rafic Hariri a organisé hier des agapes à Koraytem en l’honneur des artistes et des hommes de lettres égyptiens et syriens qui participent à la quatrième commémoration du massacre de Cana au Liban-Sud, à l’initiative de la Fondation Hariri. Dans un mot prononcé à cette occasion, M. Hariri a effectué un survol des derniers développements sur la scène régionale, à la lumière d’un éventuel retrait israélien en juillet prochain. L’ancien chef du gouvernement a commencé par rendre hommage à la combativité des Libanais qui «ont résisté tout au long de la guerre». «Les gens vivaient difficilement, certains ont émigré, mais la majorité est restée au Liban, signe de la foi d’un peuple en son pays», a-t-il poursuivi. M. Hariri a en outre souligné la position de force dans laquelle se trouvait pour la première fois un pays arabe dans le cadre du conflit israélo-arabe. «Les Israéliens se retirent aujourd’hui parce qu’ils ne peuvent plus subir de pertes». «Si Israël pouvait rester en terre libanaise, il l’aurait fait», a-t-il indiqué. M. Hariri a affirmé, concernant la question des frontières : «Il est une position que nous entendons pour la première fois dans le cadre du conflit israélo-arabe et à laquelle nous ne sommes pas habitués : Israël a demandé à l’Onu de régler la question des frontières avec le Liban parce qu’il ne veut plus se retrouver mêlé aux affaires libanaises». «Comme vous le voyez, des négociations sont en cours pour résoudre le conflit régional, mais Israël a affirmé qu’il se retirera du Liban sans pourparlers et qu’il désire s’en tenir aux résolutions de l’Onu», a constaté l’ancien Premier ministre. M. Hariri a enfin demandé «dans quelle situation serait le Liban aujourd’hui si la Syrie l’avait abandonné à son sort durant les vingt-cinq dernières années». Étaient également présents aux agapes les députés Bahia Hariri et Béchara Merhej.