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Actualités - CHRONOLOGIE

Droits de l'homme - Israël tergiverse Report de la libération des 13 détenus administratifs libanais

La libération initialement prévue pour aujourd’hui, vendredi, de 13 détenus administratifs libanais a été reportée pour «raisons techniques» à la semaine prochaine, a annoncé hier l’administration pénitentaire en Israël. «La libération a été reportée à la semaine prochaine, à la demande de l’armée», a indiqué à l’AFP la porte-parole du service des prisons, Mme Orit Messer-Harel. Elle a expliqué que le report était dû à des «raisons techniques», sans plus d’indications. Interrogé, le porte-parole de l’armée n’était pas en mesure de fournir plus de précisions. Auparavant, Mme Messer-Harel avait indiqué à l’AFP que «treize des détenus libanais seront libérés vendredi et ils seront remis à l’armée israélienne qui les amènera à la frontière libanaise pour leur transfert». Il s’agit des treize Libanais kidnappés ces dernières années par des commandos israéliens au Liban et qui devaient être libérés aujourd’hui après la décision de la Cour suprême qui a jugé illégal leur maintien en détention administrative. Interrogée sur le sort de deux autres détenus libanais également enlevés au Liban par des militaires israéliens, la porte-parole avait affirmé ne pas être au courant de leur sort. La radio publique, citant des responsables militaires, avait pour sa part indiqué que ces deux détenus, cheikh Abdel Karim Obeid, responsable au sein du Hezbollah, enlevé en 1989, et Moustapha Dirani, chef du mouvement Amal croyant, kidnappé en mai 1994, resteront «pour le moment en Israël jusqu’à ce qu’une décision soit prise les concernant». La Cour suprême a pourtant statué mercredi que le maintien en détention administrative des 15 Libanais était illégal. Ces Libanais avaient été kidnappés ces dernières années pour servir de monnaie d’échange et obtenir des informations sur le sort de quatre soldats israéliens portés disparus au Liban en 1982 et du navigateur Ron Arad fait prisonnier en 1986 au Liban après que son appareil eut été abattu. Selon des sources judiciaires, citées par la presse israélienne de jeudi, le ministère de la Justice envisage d’inculper cheikh Obeid et M. Dirani pour séparer leur cas des autres et éviter qu’ils soient libérés à titre de détenus administratifs. Par ailleurs, quatre organismes de défense des droits de l’homme en Israël ont insisté pour que les deux hommes soient également relâchés. Ils affirment dans un communiqué commun: «La Cour a jugé que les lois d’urgence israéliennes autorisant la détention administrative (sans procès) ne pouvaient servir pour prendre des gens en otages». Ces organismes exigent en conséquence la «libération immédiate» des quinze détenus et pas seulement des treize d’entre eux. Démission d’un responsable israélien De son côté, Yaacov Peri, responsable du dossier des soldats israéliens portés disparus auprès du bureau du Premier ministre, a annoncé hier sa démission après la décision de la Cour suprême. «En libérant ces Libanais, nous avons perdu une des rares cartes dont nous disposions pour obtenir la libération de nos soldats disparus ou des informations les concernant», a déploré M. Peri, un ancien chef du Shin Beth, le service de sécurité intérieure en Israël. Selon lui, les familles de ces détenus libanais «exerçaient de très fortes pressions sur le Hezbollah qui joue un rôle-clé dans cette affaire, afin que cette milice fournisse des informations sur les soldats disparus».
La libération initialement prévue pour aujourd’hui, vendredi, de 13 détenus administratifs libanais a été reportée pour «raisons techniques» à la semaine prochaine, a annoncé hier l’administration pénitentaire en Israël. «La libération a été reportée à la semaine prochaine, à la demande de l’armée», a indiqué à l’AFP la porte-parole du service des...