Bâtiment - Les experts nommés par le parquet ont entamé leur mission Saydet el-Béchara : si tout danger est écarté, les Rameaux y seront célébrés

Une course contre la montre est engagée par les ingénieurs en charge des travaux de réfection de l’église Notre-Dame de l’Annonciation (Saydet el-Béchara). Il s’agit pour eux d’achever leurs plans au plus vite et de passer ensuite à l’exécution des travaux de consolidation du lieu de culte. Jusqu’à présent, le temps joue heureusement en leur faveur, puisque l’édifice, dont les fondements avaient été ébranlés par des travaux anarchiques d’excavations dans un chantier voisin, a passé avec succès le cap de la première étape de la période dite de stabilisation. Les énormes fissures qui lézardent les murs et le sol ne se sont pas aggravées, bien que les averses du week-end aient fait craindre le pire. Cette stabilisation, qui pourrait toutefois ne pas se prolonger, est essentiellement due à deux facteurs : l’arrêt des travaux dans le chantier responsable des dégâts dans l’église et l’installation, sous les voûtes intérieures et extérieures du lieu de culte, d’échafaudages qui les soutiennent et allègent ainsi la pression sur les murs fissurés, en attendant que les travaux de consolidation de l’édifice commencent. Les plans de travail seront prêts dans une semaine, a-t-on appris auprès du conseil de la paroisse. Entre-temps, la commission d’experts nommée par M. Joseph Maamary, procureur général près la cour d’appel de Beyrouth, pour évaluer l’importance des dégâts ainsi que les coûts de travaux de réparation et pour déterminer les responsabilités, a entamé hier sa mission. Elle a trois jours pour l’achever et établir son rapport. L’enquête préliminaire est ainsi suspendue jusqu’à ce que les experts remettent leur rapport à M. Maamary. Dans le même temps, la paroisse de Saydet el-Béchara tente de s’organiser en prévision des Rameaux et de la Semaine sainte qui commence le 24 avril. Au cas où il apparaîtrait d’ici là que l’église n’est plus menacée d’effondrement, le prêtre de la paroisse, le père Georges Dimas, pourrait décider de célébrer les Rameaux puis les prières de la Semaine sainte dans la cour de l’église. Le père Dimas attendra toutefois que les experts évaluent l’étendue des dégâts et s’assurent de la stabilité de l’édifice avant de prendre une décision quelconque.