Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La présence palestinienne au Liban est légitime, soutient Arafat (photo)

Le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a catégoriquement rejeté hier l’éventualité d’un désarmement des réfugiés palestiniens au Liban dans la perspective d’un retrait israélien du Liban-Sud, dans une déclaration rapportée par l’agence égyptienne de presse MENA. «Le président Arafat s’est déclaré indigné à l’idée d’un désarmement des réfugiés palestiniens au Liban», affirme MENA. «La présence palestinienne au Liban est légitimée par une décision du sommet arabe du Caire en 1970», a-t-il ajouté, selon l’agence. M. Arafat a fait cette déclaration aux rédacteurs en chef égyptiens, dont ceux de la MENA, après un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak. En vertu de l’accord du Caire de 1969 (sur la présence palestinienne au Liban), le gouvernement libanais avait accordé aux combattants de l’OLP des «sanctuaires» militaires dans les camps et dans certaines parties du Liban-Sud, à partir desquels ils menaient des opérations en Israël. Malgré l’abrogation unilatérale de cet accord par le Liban en 1987, les forces de l’ordre libanaises s’abstiennent jusqu’à présent de pénétrer dans les camps où des habitants sont toujours en possession d’armes. Par ailleurs, le représentant au Liban du mouvement palestinien Fateh a nié que son organisation entraînait militairement des dizaines de «volontaires» palestiniens dans le camp de réfugiés d’Aïn el-Héloué. «Le système de volontariat n’existe pas au Fateh. Il s’agit simplement de propagande», a affirmé Sultan Aboul Aynain, représentant au Liban de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et du mouvement majoritaire Fateh du dirigeant palestinien Yasser Arafat. «Les déclarations faites ici ou là ne reflètent pas le point de vue de l’OLP ou du Fateh. Elles sont le point de vue de certains de nos frères», a-t-il ajouté, s’exprimant depuis le camp de réfugiés de Rachidieh, près de Saïda, où il est retranché depuis sa condamnation à mort pour avoir «formé des bandes armées et incité à la rébellion armée». Le représentant du Fateh répondait aux déclarations du colonel Mounir Maqdah, responsable de la milice du Fateh au Liban, qui avait affirmé vendredi avoir reçu «des dizaines de volontaires pour lutter contre l’occupation israélienne au Liban-Sud» et commencé à les entraîner «pour qu’ils puissent faire face aux développements». Le colonel Maqdah qui s’était opposé un temps à Arafat en s’alignant sur les Palestiniens prosyriens avant de réintégrer les rangs du Fateh, a fait sa déclaration alors qu’il supervisait l’entraînement militaire de jeunes Palestiniens en train de démonter des fusils d’assaut de type Kalachnikov. Rappelons que le Cabinet palestinien avait affirmé vendredi que la présence des réfugiés palestiniens au Liban ne constituait pas «une entrave» à l’exercice par le gouvernement libanais de sa pleine souveraineté en cas de retrait israélien du Liban-Sud. «Les réfugiés palestiniens, dont la présence au Liban est provisoire, ne seront jamais une entrave devant le gouvernement libanais à étendre sa souveraineté sur tout le territoire libanais», a annoncé le gouvernement palestinien dans un communiqué après sa réunion hebdomadaire à Ramallah en Cisjordanie. «Notre peuple, qui a rejeté pendant 50 ans tous les projets d’implantation, n’acceptera pas moins que l’application de la résolution 194 sur le droit au retour des Palestiniens», a ajouté le Cabinet. Il répondait ainsi au président Émile Lahoud qui avait adressé mercredi au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan un mémorandum dans lequel il pose le problème de la présence palestinienne au Liban en cas de retrait israélien. Le 8 mars, M. Lahoud avait prévenu que le Liban ne pourrait garantir Israël contre les attaques éventuelles de groupes palestiniens radicaux en cas de retrait unilatéral du Liban-Sud. Un tel retrait sur la base de la résolution 425 marquera «un précédent important pour la libération des territoires arabes et palestiniens occupés par Israël et l’application de la résolution 242», a estimé le gouvernement palestinien.
Le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a catégoriquement rejeté hier l’éventualité d’un désarmement des réfugiés palestiniens au Liban dans la perspective d’un retrait israélien du Liban-Sud, dans une déclaration rapportée par l’agence égyptienne de presse MENA. «Le président Arafat s’est déclaré indigné à l’idée d’un désarmement des...