Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Retrait - Le ministre syrien des AE s'entretient avec Annan et un émissaire français Chareh, comme Lahoud, met en avant le problème des réfugiés palestiniens

Le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh a examiné hier la question du retrait israélien du Liban-Sud prévu d’ici à la fin juillet avec le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, au cours d’un entretien au téléphone, et avec un émissaire français qu’il a reçu hier à Damas. M. Chareh avait estimé samedi qu’un retrait unilatéral d’Israël sans un règlement du problème des réfugiés palestiniens provoquerait des tensions dans la région. L’entretien téléphonique avec M. Annan intervient deux jours après une visite à Damas de l’émissaire de l’Onu, Terje Roed-Larsen, qui a remis à M. Chareh un message du secrétaire général de l’Onu portant sur son entretien le 4 avril à Genève avec le chef de la diplomatie israélienne David Lévy. L’Onu et l’État hébreu étaient alors convenus de coopérer afin de préserver la stabilité au Liban-Sud après le retrait de l’armée israélienne de cette région. Lors de sa conversation téléphonique avec M. Annan, le ministre syrien a réaffirmé le soutien de son pays à la position de Beyrouth sur un retrait israélien unilatéral du Liban-Sud. Recevant vendredi M. Roed-Larsen, M. Chareh avait souligné que la Syrie «ne peut pas s’opposer à un retrait israélien total et sans condition. Au contraire, elle considère un tel retrait comme un acquis important pour le Liban et les Arabes». «La Syrie et le Liban prendront, au moment opportun, la décision adéquate, qui sert leurs intérêts communs, le processus de paix et la stabilité dans la région», avait-il affirmé. M. Chareh a par ailleurs discuté avec un responsable du ministère français des Affaires étrangères, Yves Aubin de la Messuzière, des «développements du processus de paix» au Proche-Orient, a-t-on indiqué de source officielle syrienne. MM. Chareh et de la Messuzière, qui est chef du département Afrique du Nord et Moyen-Orient au ministère français des Affaires étrangères, ont évoqué «les possibilités d’un retrait israélien unilatéral du Liban ainsi que le rôle de la France pour faire avancer le processus de paix bloqué sur les volets syrien et libanais», a indiqué l’agence syrienne Sana. M. Chareh a affirmé que «la Syrie se tenait aux côtés du Liban et le soutenait face aux différentes éventualités» qui découleraient d’un retrait israélien unilatéral du Liban-Sud, a-t-on ajouté de même source. Arrivé samedi soir, M. de la Messuzière devait quitter Damas pour Beyrouth à la suite de cet entretien. Samedi, au Caire, le ministre syrien avait averti qu’un retrait unilatéral israélien du Liban, sans une solution au problème des réfugiés palestiniens, provoquerait des tensions au Proche-Orient. Les Israéliens «doivent choisir s’ils veulent la tension ou la paix dans la région. La Syrie est contre la tension et pour la paix mais Israël devrait assumer la responsabilité de toute démarche qu’elle entreprendrait», avait-il déclaré à l’issue d’un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak. Si Israël «se retire de tous les territoires libanais ainsi que de l’espace aérien et des eaux territoriales du Liban et s’il trouve une solution aux problèmes des réfugiés palestiniens au Liban, la Syrie serait très satisfaite», avait-il ajouté. «Dans ce cas, nous partagerons avec le Liban et la Résistance libanaise leur joie de cette importante réalisation». Il a estimé en outre que les États-Unis «assumeraient une grande part de responsabilité s’ils soutenaient toute démarche israélienne ne garantissant pas une paix juste et globale dans la région». M. Chareh a accusé Israël «de mépriser la communauté internationale en prétendant qu’il veut se retirer du sud du Liban sans conditions préalables». Selon lui, il est «étrange» que l’État hébreu demande un rôle de l’Onu alors qu’il a toujours refusé une intervention de cette organisation. «Qui peut croire qu’Israël veut maintenant appliquer une résolution du Conseil de sécurité alors que des centaines de résolutions de l’Onu n’ont jamais été appliquées par ce pays depuis une vingtaine d’années», a-t-il ajouté. Plus tard, à la suite d’un entretien avec son homologue égyptien Amr Moussa, M. Chareh a indiqué attendre au sujet du retrait «une position officielle israélienne écrite (affirmant un retrait sans conditions préalables) dont nous devons être informés par le biais du secrétaire général de l’Onu». «Sans un tel engagement écrit, nous ne pouvons pas considérer qu’Israël est sérieux», a dit M. Chareh. Par ailleurs, il a affirmé que le président syrien Hafez el-Assad a adressé «des réponses claires» aux questions que le président américain Bill Clinton lui avait posées lors du sommet de Genève le 26 mars.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh a examiné hier la question du retrait israélien du Liban-Sud prévu d’ici à la fin juillet avec le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, au cours d’un entretien au téléphone, et avec un émissaire français qu’il a reçu hier à Damas. M. Chareh avait estimé samedi qu’un retrait unilatéral...