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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Politique La réponse de Moukheiber au mémorandum de Lahoud

Commentant le mémorandum que le président Émile Lahoud a adressé mercredi au secrétaire général des Nations unies concernant la position du Liban par rapport à la résolution 425, le président du Rassemblement pour la République Albert Moukheiber a répondu point par point aux huit questions que le chef de l’État avait posées à M. Kofi Annan. Sur l’incapacité de l’Onu à faire appliquer la 425 tout au long des vingt dernières années, M. Moukheiber a déclaré : «Il n’y a pas d’incapacité qui tienne dans cette affaire. Par contre, la Syrie tente aujourd’hui de trouver tous les prétextes possibles pour empêcher l’exécution de cette résolution. Le report est dans l’intérêt de Damas et s’inscrit dans le cadre de la concomitance des deux volets proposée par l’État syrien». Et d’ajouter : «On se souvient que, lors des négociations de Madrid, la Syrie a tout fait pour lier les résolutions 425 et 426 aux 242 et 338. Jusqu’aujourd’hui d’ailleurs, Damas donne la priorité à ces deux dernières résolutions par rapport aux 425 et 426». À la question (du général Lahoud) portant sur le point de savoir si l’État hébreu avait accepté l’application de la 425 conformément à une volonté internationale, le président du RPR répond par la positive, «d’autant plus que la perspective d’un règlement palestino-israélien se précise de plus en plus», affirme-t-il. «Oui, estime en outre M. Moukheiber, Israël veut la paix et la réconciliation avec les Arabes car il ne veut plus être considéré comme un corps étranger au Moyen-Orient». Pour le président du RPR, la volonté israélienne de se retirer du Liban n’est certainement pas due aux opérations de la Résistance. «Le gouvernement libanais ne devrait pas se vanter de capacités qu’il n’a pas dans ce domaine malgré la concomitance des deux volets», précise-t-il. «L’intérêt du Liban n’exige-t-il pas d’abord et avant tout un désarmement des camps palestiniens par la Finul ?» À cette question que le président Lahoud avait posée à M. Annan dans son mémorandum, M. Moukheiber répond : «Cette affaire n’est pas actuellement du ressort des forces internationales. Avec la collaboration des autorités libanaises, l’Onu peut toutefois trouver une solution aux populations des camps en accord avec les États de la Ligue arabe. Les réfugiés palestiniens pourraient de ce fait émigrer dans des espaces bien plus vastes que le territoire libanais. Ils pourraient aussi avoir la liberté de se rendre dans le pays de leur choix, surtout que les États-Unis ont déjà annoncé le déblocage de crédits considérables à cette fin», ajoute-t-il. Quelles sont les garanties qu’après son retrait du Sud et de la Békaa-Ouest, Israël ne violerait pas à nouveau l’espace aérien, terrestre ou maritime libanais ? M. Moukheiber répond : «La première garantie (…) est le retrait de l’armée syrienne du Liban en vue de rétablir la concorde entre les Libanais et les Syriens. Du reste, précise-t-il, l’application de la 425 constitue en elle-même une garantie suffisante permettant d’assurer la sécurité et l’intégrité du Liban». S’adressant enfin au chef de l’État, le président du RPR souligne que la résolution 426 du Conseil de sécurité fournit «une réponse convaincante à toutes les questions que vous posez».
Commentant le mémorandum que le président Émile Lahoud a adressé mercredi au secrétaire général des Nations unies concernant la position du Liban par rapport à la résolution 425, le président du Rassemblement pour la République Albert Moukheiber a répondu point par point aux huit questions que le chef de l’État avait posées à M. Kofi Annan. Sur l’incapacité de...