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Actualités - CHRONOLOGIE

Banques - Le numéro un allemand change de stratégie Après l'échec de sa fusion avec Dresdner, Deutsche Bank vante la voie solitaire

La première banque privée allemande Deutsche Bank, au lendemain du cuisant camouflet de l’échec de sa fusion avec Dresdner Bank, a tenté hier d’expliquer qu’un retour à son ancienne stratégie de «stand-alone» (en solitaire) était souhaitable et porteur. Moins de 24 heures après l’annonce du divorce entre les deux groupes, qui a créé une onde de choc sur la place financière de Francfort, et suscité des commentaires consternés dans la presse allemande, le patron de la Deutsche Bank Rolf Breuer a présenté sans sourciller une inflexion à 180 degrés de sa stratégie. M. Breuer, qui présentait les résultats 99 de sa banque, s’est voulu détendu et a répété sur tous les tons que tout ira pour le mieux pour son groupe. Deutsche Bank suivra désormais son chemin seule et n’est nullement à la recherche d’un nouveau partenaire, a-t-il assuré. «Nous ne sommes pas sous pression du temps», a-t-il répété à plusieurs reprises, arguant des bons résultats de l’année dernière et de la forte progression des résultats au 1er trimestre de cette année. «Notre ancienne stratégie n’était pas fausse. Je suis convaincu de sa justesse», a-t-il poursuivi, balayant l’idée que sa banque puisse souffrir de l’épisode de la fusion ratée. Cette ancienne stratégie reposait notamment sur le développement de sa filiale de banque directe et de détail Deutsche Bank 24, et la banque d’investissement grâce à la banque britannique Deutsche Morgan Grenfell et l’américaine Bankers Trust. Plus généralement, Deutsche Bank essaye également de développer l’ex-commerce dans toutes ses divisions. L’agence de notation financière Moody’s, qui a pour tâche de juger de la solidité des entreprises, s’est dit persuadée hier que le groupe Deutsche Bank reste bien positionné pour faire face aux défis croissants d’un marché bancaire allemand de plus en plus compétitif. M. Breuer a affirmé qu’il n’avait jamais eu l’intention de se séparer de la banque de détail, pourtant peu profitable en Allemagne en raison de la multiplicité des institutions financières. Le plan de fusion prévoyait pourtant un désengagement quasi complet de Bank 24. Il a d’ailleurs laissé miroiter des profits de quelque 255 millions d’euros pour la filiale cette année. Deutsche Bank 24 est un «catalyseur du marché allemand», a-t-il dit, évoquant une possible entrée en Bourse et indiquant que des partenaires seraient bienvenus. Il semblait songer en particulier à Allianz et a indiqué que les pourparlers tenus pendant la fusion pourraient constituer «une base pour de bonnes discussions à l’avenir». Allianz s’est pour sa part dit prêt à poursuivre les négociations sur la filiale, sans préciser ce qu’il en attend exactement. Le patron de Deutsche Bank a également affirmé que sa banque avait gagné des clients, pendant la période de fusion, alors que de son propre aveu la communication a «été un désastre qui a inquiété les clients». M. Breuer a aussi tenté de raviver le souvenir de la dernière grande opération en date de la Deutsche Bank, la reprise de la banque américaine Bankers Trust, selon lui un «vrai succès». Enfin, de petites acquisitions ne sont pas à exclure, a-t-il laissé entendre, promettant une «expansion» dans la gestion d’actifs et les secteurs M et A (fusions et acquisitions) et banque privée. Les 19 milliards d’euros en participations industrielles sont pour cela à la disposition du groupe, a-t-il souligné.
La première banque privée allemande Deutsche Bank, au lendemain du cuisant camouflet de l’échec de sa fusion avec Dresdner Bank, a tenté hier d’expliquer qu’un retour à son ancienne stratégie de «stand-alone» (en solitaire) était souhaitable et porteur. Moins de 24 heures après l’annonce du divorce entre les deux groupes, qui a créé une onde de choc sur la place...