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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Lahd : l'ALS continuera à exister, même en cas de retrait unilatéral (photo)

Le chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS), le général Antoine Lahd, a annoncé hier pour la première fois que sa milice «continuera à exister» en tant que structure militaire, même en cas d’un retrait unilatéral israélien du Liban-Sud et a posé les conditions d’une prise en charge de cette région par l’État libanais. Un responsable militaire israélien a toutefois estimé que les propos de M. Lahd exprimaient une «opinion personnelle». «Mon armée et moi-même ainsi que les habitants (de la zone occupée par Israël au Liban-Sud) continuerons à exister et resterons dans la zone frontalière même en cas de retrait unilatéral israélien», a affirmé le chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS) lors d’une conférence de presse à la frontière libano-israélienne, diffusée par la Voix du Sud, radio de l’ALS. «J’envisageais de voyager, mais j’ai finalement décidé, à la suite des récents développements, de rester ici en qualité de responsable de la vie et de la dignité de 90 000 citoyens», a ajouté le général Lahd. Il a défini les «principales conditions» pour une prise en charge par l’État libanais de la zone frontalière après le retrait israélien. «L’État libanais ne pourra entrer dans cette zone que s’il annule toutes les sentences prises envers ses habitants, ne serait-ce qu’un seul jour de prison», a exigé M. Lahd, condamné à mort par contumace par la justice libanaise pour «haute trahison». «L’État doit en outre sauvegarder la dignité des gens, leur liberté et leurs droits, et c’est alors qu’il sera le bienvenu (...) Mais, si nous y sommes contraints, nous nous battrons», a-t-il souligné. Le général Lahd, qui tenait sa conférence en présence du chef de l’unité de liaison israélienne au Liban-Sud, le général Benny Ganz, a averti qu’il «n’est pas prêt à livrer cette région au Hezbollah». S’adressant à la presse israélienne, il a affirmé que «l’ALS ne s’est pas écroulée en dépit de ce que tente de faire croire la presse israélienne en apportant de l’eau au moulin du Hezbollah». M. Lahd a affirmé «ne pas être favorable à un retrait unilatéral israélien sans accord (...) mais si tel est l’intérêt d’Israël, c’est son problème». Il s’est toutefois déclaré «convaincu que si un accord de paix n’était pas conclu, les choses vont devenir plus difficiles pour tout le monde, aussi bien les Libanais, les Syriens ou les Israéliens». Il a tenu à souligner qu’il demeurait «optimiste quant à l’instauration prochaine de la paix dans la région». Le chef de la milice pro-israélienne a par ailleurs indiqué qu’il «ne voit pas d’inconvénient au déploiement dans la bande frontalière de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) s’il se fait dans le cadre de la résolution 425 du Conseil de sécurité». Interrogé sur des garanties qu’il aurait obtenues du Premier ministre israélien Ehud Barak lorsqu’il l’a rencontré il y a une semaine à Jérusalem, M. Lahd a indiqué qu’il «avait confiance en M. Barak car il a été honnête avec nous tout ce temps». Il a également indiqué qu’il «avait senti que M. Barak était déterminé à se retirer» de la zone occupée. Pour sa part, le général Benny Ganz a affirmé que les propos de M. Lahd sur le maintien de l’ALS au Liban-Sud exprimaient une opinion personnelle. «Toutes les options sont ouvertes encore, et notre mission est d’être prêts à toutes les éventualités», a-t-il dit. Le numéro deux de l’ALS, le colonel Nabih Abou Rafeh, avait indiqué le 12 mars que l’ALS était «prête à continuer à porter les armes pendant 100 ans». «Nous avons porté les armes 25 ans et nous sommes prêts à le faire encore pendant 100 ans pour empêcher les étrangers de pénétrer sur notre sol», avait-il dit. «Nous construisons de nouvelles positions, nous ouvrons de nouvelles routes militaires et agissons comme si notre armée allait continuer à exister jusqu’à l’instauration de la paix», avait déclaré le 31 mars un gradé de l’ALS, sous couvert de l’anonymat. Au lendemain de la confirmation par le gouvernement israélien qu’il se retirerait du Liban-Sud d’ici au mois de juillet, la Cour suprême d’Israël a rejeté le 6 mars un appel de trois membres de l’ALS qui demandaient l’asile politique. Le vice-ministre israélien de la Défense Ephraïm Sneh a affirmé le 19 mars qu’Israël n’accueillerait pas sur son sol des membres de sa milice supplétive en tant que «réfugiés», après son retrait du Liban. Toutefois, jeudi dernier, le quotidien israélien Yediot Aharonot avait indiqué que le ministère israélien de la Défense préparait un plan prévoyant d’accueillir quelque 2 000 des 2 500 hommes de l’ALS, ainsi que leurs familles, dans la ville de Nahariya, sur la côte méditerranéenne, dans le nord d’Israël.
Le chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS), le général Antoine Lahd, a annoncé hier pour la première fois que sa milice «continuera à exister» en tant que structure militaire, même en cas d’un retrait unilatéral israélien du Liban-Sud et a posé les conditions d’une prise en charge de cette région par l’État libanais. Un responsable militaire israélien a toutefois...