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Actualités - DISCOURS

Crise - Le marasme, quasi incontrôlable, dure depuis des années Hoss : relancer les investissements et le développement (photo)

Le chef du gouvernement Sélim Hoss a estimé «qu’il nous incombe de lutter par tous les moyens possibles contre la crise économique grave et quasi incontrôlable dans laquelle se débat le pays depuis des années». Il a ajouté que seule la relance des investissements et du développement, assortie d’une solution adéquate du problème budgétaire, est susceptible de remédier à cette situation. Dans un discours prononcé à l’occasion du dîner annuel de l’association des anciens de la faculté de gestion et de sciences économiques de l’Université libanaise, M. Hoss a assuré que «la crise économique que nous traversons remonte à plusieurs années durant lesquelles elle n’a fait que s’aggraver. Elle est liée au marasme dans lequel se débat le secteur immobilier, qui a débuté en 1995 et a empiré depuis». Pour M. Hoss, les raisons de cette crise sont multiples, mais peuvent être résumées par les trois causes principales suivantes : 1. La «faille structurale» occasionnée par la guerre au niveau des services offerts par le pays à ses voisins arabes, qui, après une absence de quinze années, ont cessé de considérer le Liban comme étant «leur hôpital, leur université, leur école, leur imprimerie, leur banque, leur port et leur lieu de tourisme privilégié». 2. Le «déficit croissant de l’État durant et après la guerre, qui a abouti à l’endettement actuel et entraîné la hausse du taux d’intérêt à des niveaux qui ont paralysé toute activité économique». 3. Les «crises successives traversées par les pays du Golfe puis la baisse mondiale des prix du pétrole qui ont sérieusement affecté l’économie des pays arabes lesquels constituaient l’essentiel de la clientèle du Liban». Quant aux remèdes, ils peuvent, selon M. Hoss, être déterminés en fonction de trois axes : 1. La relance des investissements libanais, arabes et étrangers «que nous cherchons à assurer à travers le maintien d’un climat favorable aux investissements. Dans cette optique, nous avons œuvré pour la sauvegarde des libertés publiques, dont celle de l’économie à laquelle il n’a jamais été porté atteinte, même dans les circonstances les plus difficiles. Nous avons même transformé l’Idal en une institution susceptible d’éviter à tout investisseur éventuel de se perdre dans les méandres administratifs dans sa quête d’une autorisation ou d’une licence. Ensuite, par le biais du ministère des Émigrés, nous avons appelé à la tenue d’un congrès qui groupera, en mai prochain, plusieurs hommes d’affaires libanais émigrés, dans le dessein d’encourager leurs investissements dans leur patrie d’origine». 2. La solution du problème que pose le déficit budgétaire, dans le cadre de laquelle «nous avons réussi, en moins d’une année, à faire baisser de deux points la moyenne du taux d’intérêt accordé sur les bons du Trésor à deux ans de maturité, soit de 16 à 14 %». 3. La relance du développement «à laquelle s’est attelé le CDR, qui prépare actuellement un plan quinquennal définissant les priorités au niveau du social, du développement équilibré et de la relance des activités du secteur privé».
Le chef du gouvernement Sélim Hoss a estimé «qu’il nous incombe de lutter par tous les moyens possibles contre la crise économique grave et quasi incontrôlable dans laquelle se débat le pays depuis des années». Il a ajouté que seule la relance des investissements et du développement, assortie d’une solution adéquate du problème budgétaire, est susceptible de remédier...