Désarmement irakien Blix promet des inspecteurs professionnels, pas des espions

Hans Blix veut rendre le nouvel organisme de désarmement de l’Irak indépendant, professionnel et moins lié aux pays occidentaux, chassant l’image d’espions attachés aux inspecteurs de l’Unscom, a-t-il dit. «Nous ne faisons pas de l’espionnage. Nous faisons des inspections», a assuré le chef des inspecteurs en désarmement de l’Irak. «Je ferai ce que j’ai fait à l’AIEA, mettre sur pied une véritable organisation internationale», a ajouté l’ancien directeur de l’Agence internationale pour l’énergie atomique. Il espère ainsi que Bagdad finira par coopérer avec l’Onu et autorisera le retour des inspecteurs en Irak d’où ils sont absents depuis décembre 1998. M. Blix, qui a pris ses fonctions le 1er mars, doit soumettre avant le 15 avril le plan d’organisation de la nouvelle commission au Conseil de sécurité de l’Onu. La résolution 1284, votée le 17 décembre dernier par le Conseil, a fait disparaître l’Unscom et a établi à sa place l’Unmovic (Commission de surveillance, de vérification et d’inspection des Nations unies). Si Bagdad coopère avec les inspecteurs, l’embargo imposé à l’Irak depuis son invasion du Koweït en 1990 pourra être suspendu. Mais l’Irak affirme être désarmé et réclame une levée sans condition des sanctions qui touchent durement sa population.