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Actualités - REPORTAGES

Correspondance Une première sur Internet signée Patrick et Alain Hanash Converser en 18 lanques que vous ignorez (photo)

Vous êtes un wizard de l’Internet et vous vous dites «à moi la mondialisation !»; il vous prend l’envie de lier une conversation avec un Chinois, mais vous ne connaissez pas la langue de Mao ; vous voudriez consulter à la source l’indice Nikkei, mais vous ne savez que dalle le vocabulaire du pays du Soleil Levant ; vous aimeriez discuter avec un auteur russe ou encore deviser avec un Autrichien sur Jorg Haïder, alors que le russe est pour vous du chinois et l’allemand du cochinchinois… Ces souhaits ne tiennent plus de la pure fantaisie et de la science-fiction. Désormais, vous pouvez, de là où vous êtes, «chatter» avec qui se trouve à vos antipodes, sans pour autant être bilingue, trilingue ou multilingue. Cela, grâce à l’ingéniosité de deux jeunes Libanais qui viennent de révolutionner le monde de l’informatique en abolissant les barrières du verbe pour permettre aux hommes de toutes les races et de toutes les ethnies de communiquer entre eux, instantanément, sans connaître pour autant leurs parlers respectifs. « Multicity » ou la mondialisaion « on-line » Leur nom Patrick et Alain Hanash, deux frères, auteurs d’un logiciel qui donne une traduction simultanée (dans la langue que l’on aura choisie) d’une conversation engagée avec un interlocuteur s’exprimant dans une autre langue. Alain (29 ans et ayant touché à la biologie, au génie et aux sciences informatiques) est le stratège du programme et Patrick (31 ans, MBA, économie et finances) s’occupe de la gestion de l’affaire. Il y a deux ans, ils quittaient de confortables postes qu’ils occupaient respectivement dans de grandes sociétés de finances et d’informatique pour mettre au point leur inédit. Leur système propose un choix de 18 langues que les visiteurs du site peuvent utiliser dans le cadre d’un chat room, de message board (en différé), d’instant message, ou pour «créer le profil» de personnes qu’ils voudraient rencontrer sur le net. Et ils ont en chantier quatre autres menus. «La mondialisation est sur toutes les bouches, disent-ils, mais l’Internet n’est pas encore un médium universel. C’est ce qui nous a donné l’idée de créer un réseau pouvant relier toute la planète». Par le biais de leur site, baptisé Multicity, ils ont voulu élargir l’horizon cybernétique brassant certes des informations par millions, (par AOL et autres Yahoo ! interposés) mais limitées à une expression, propre à chaque pays et à dominante anglophone. Ayant été exposés à plusieurs cultures, les jeunes frères Hanash (qui ont fait leurs études aux États-Unis où ils sont installés) ont voulu opérer une ouverture planétaire. Une véritable mondialisation on-line. Selon les sondages, le total du temps que les visiteurs tous azimuts passent tous les jours sur Multicity, s’élève à trois millions de minutes. Une tour de Babel-Harmonie L’écho immédiat qu’a eu leur création auprès des spécialistes en la matière donne la pleine mesure de son envergure. Ainsi, deux des plus grandes entreprises financières œuvrant dans le domaine de l’informatique, Draper Atlantic et Grotech Capital Partners, ont investi dans Multicity. La participation de la première est d’un million de dollars et celle de la seconde de 15 millions de dollars. À noter que Multicity a vu le jour en juillet 1998 et qu’il a été mis à la portée du public en mars 1999. Sa naissance a été acclamée dans toute la presse américaine. Les frères Hanash ont développé, seuls, leur formule et l’ont catapultée sur le marché. Puis, ils se sont adjoints 15 collaborateurs et cet été leur équipe en comptera cinquante. C’est dire le degré de leur réussite dans un domaine des plus compétitifs. Ils ont vu arriver l’osmose des cultures. En effet, on prévoit qu’en l’an 2002 le pourcentage des internautes non anglophones sera de 53. Avec Multicity, ces derniers auront droit à une tour de Babel, où tout est harmonie et compréhension. Que l’on s’exprime en turc, en japonais, en coréen, en espagnol, en norvégien, en danois, en portugais, ou en suédois et bien sûr en anglais et en français.
Vous êtes un wizard de l’Internet et vous vous dites «à moi la mondialisation !»; il vous prend l’envie de lier une conversation avec un Chinois, mais vous ne connaissez pas la langue de Mao ; vous voudriez consulter à la source l’indice Nikkei, mais vous ne savez que dalle le vocabulaire du pays du Soleil Levant ; vous aimeriez discuter avec un auteur russe ou encore...