Pétrole Les pressions US ont eu raison de l'unité de l'Opep

Cédant aux pressions US, l’Opep a décidé, sans l’Iran, d’augmenter sa production, tout en conservant des garde-fous contre une chute trop brutale des cours en prévoyant d’ajuster sa trajectoire aux marchés dès le mois de juin, lors d’un nouveau rendez-vous à Vienne. La conférence ministérielle de l’Opep, réunie dans la capitale autrichienne, a ainsi accepté, dans la désunion, de répondre à la demande du marché en faveur d’une hausse de sa production de brut mais avec le souci de préserver les intérêts des pays producteurs, c’est-à-dire des prix assez élevés. Second «filet» pour l’organisation, un mécanisme d’ajustement de la production d’or noir aux fluctuations des cours, avec un objectif de prix entre 22 et 28 dollars, aurait été aussi discuté pendant la conférence. Le président Bill Clinton a estimé hier que la décision de l’Opep d’augmenter sa production de pétrole était «une bonne nouvelle». La décision de la majorité des pays de l’Opep va «faire baisser les prix à la pompe (...) dans les prochaines semaines» et aider «à soutenir la croissance américaine et mondiale», a déclaré le président américain lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche.