Iran Les assassins de Hajarian, un Etat dans l'Etat, selon les réformateurs

Les réformateurs iraniens ont dévoilé dernièrement l’existence d’un «organisme paragouvernemental» de l’ombre qui agirait comme un véritable «État dans l’État». Ce «cercle» serait présent à la fois chez les Pasdaran (les Gardiens de la révolution), à la police, au ministère des Renseignements et à la radio-télévision d’État. Les alliés du président Khatami accusent ouvertement «les éléments» non identifiés au sein du régime d’avoir commandité l’attentat le 12 mars dernier contre Saïd Hajarian, conseiller de M. Khatami et considéré comme «l’éminence grise» du courant réformateur. Le quotidien réformateur Sobh-é-emrouz, dirigé par M. Hajarian, avait dénoncé mardi dernier le «gouvernement invisible» et «assassin» qui sévit selon lui en Iran, et qu’il faut «détruire» pour «rehausser l’image et le crédit de la République islamique». Plusieurs dirigeants du courant réformateur ont accusé les conservateurs de chercher à «enterrer» l’enquête sur l’attentat «en vue d’empêcher l’identification de ses commanditaires». Le président Khatami a ordonné à son ministre des Renseignements d’«arracher la racine du mal» en traduisant en justice les auteurs de l’attentat.