Russie Poutine au Kremlin : un langage plus musclé

Vladimir Poutine est le nouveau maître du Kremlin pour les quatre prochaines années. Il a été élu au premier tour par un peuple qui aspire à sortir du chaos post-communiste. Avec plus de 52 % des voix, il succède à Boris Eltsine, devenant à 47 ans l’un des plus jeunes dirigeants russes de l’histoire. Son programme tient en quelques formules : lutte contre la criminalité, restauration de l’État de droit, rétablissement de la puissance russe sur la scène internationale. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Igor Ivanov, a fait savoir que la Russie allait «apporter des modifications» à sa politique étrangère. Une façon de rappeler que le nouveau maître du bouton nucléaire russe entend rendre à son pays son statut de grande puissance, capable de traiter d’égal à égal avec les États-Unis ou l’Otan. Vladimir Poutine a déjà annoncé que la lutte contre la pauvreté serait l’une des priorités de son action. La composition de son futur gouvernement ne sera pas connue avant sa prestation de serment. Mais tout indique déjà qu’il s’entourera d’une équipe de jeunes économistes libéraux, désireux d’accélérer la transition de la Russie vers l’économie de marché. De son côté, avec presque 30 % des suffrages, Guennadi Ziouganov souligne l’importance des problèmes sociaux. Il prouve ainsi que le PC est une force politique incontournable, avec laquelle le nouveau chef de l’État devra composer.