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Actualités - OPINION

Portez-vous bien

Les sixties, Sixteen Tons, Tennessee Ernie Ford, basse profonde, percussion syncopée. Le chant lancinant, lamineur, en la mineur, d’un mineur de fond. Qui, au fond, avait tout compris, disait déjà tout. Saint Peter don’t you call me, ’cause I can’t go : I owe my soul to the Company‘s store… Nous sommes tous à la merci des compagnies. D’assurance médicale. La santé a bonne mine, c’est même une mine d’or. Alors, certaines de ces gentes dames un brin charognardes nous sucent, à tant par mois, la moelle jusqu’à l’écharde. Et quand nous avons besoin d’elles, elles nous balancent à la poubelle. Ainsi le cas de Pierre K. Aujourd’hui en plein dans les tracas. Hospitalisé pour de sérieuses complications infectieuses, il comprend vite sa douleur. Il doit, alors qu’il est couvert, payer son admission. Puis il reçoit la visite de contrôle d’une blouse blanche envoyée par l’assurance. Allons : on ne le défraiera que pour deux nuitées d’hôpital. Et peu importe que son médecin traitant lui ordonne un séjour bien plus prolongé, faute de quoi il ne répond pas de son existence. Si vous voulez survivre, si vous ne voulez pas vous surcharger de problèmes de migraine et de tension, ne comptez jamais trop sur l’assurance.
Les sixties, Sixteen Tons, Tennessee Ernie Ford, basse profonde, percussion syncopée. Le chant lancinant, lamineur, en la mineur, d’un mineur de fond. Qui, au fond, avait tout compris, disait déjà tout. Saint Peter don’t you call me, ’cause I can’t go : I owe my soul to the Company‘s store… Nous sommes tous à la merci des compagnies. D’assurance médicale. La santé a...