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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

FAO - Clôture de la session ministérielle régionale Diouf plaide pour une meilleure utilisation de l'eau (photo)

«La conférence a mis l’accent sur la nécessité d’une meilleure utilisation de l’eau, élément principal dans le développement de l’agriculture et d’une meilleure coopération dans l’exploitation des ressources hydrauliques communes à plusieurs pays», a indiqué hier Jacques Diouf directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). M. Diouf a tenu ces propos au cours d’une conférence de presse, à l’issue de la séance de clôture de la 25e session ministérielle régionale de la FAO présidée par le ministre libanais de l’Agriculture Sleimane Frangié. La conférence de presse s’est tenue en présence de Atef Boukhary, directeur général adjoint et représentant régional de la FAO, Amor Ben Romdhane, représentant de l’organisme onusien au Liban, Ghassan Hamdallah, secrétaire général de la session ministérielle régionale, et Michel Hajj, responsable des relations avec la presse auprès du bureau régional de la FAO. M. Diouf a commencé par s’adresser aux journalistes en indiquant que «les médias sont les partenaires de la FAO dans le téléfood, un programme qui permet de rassembler des fonds afin de mettre en place de petits projets dans les communautés rurales du monde». Dans le monde arabe, le téléfood a été organisé en octobre dernier conjointement avec la chaîne ART. «Ce programme médiatique a touché 97 pays du monde en 1999. La campagne a duré des mois sur les chaînes de télévision nationale et satellitaire», a-t-il expliqué. Le directeur général de la FAO a ensuite présenté les plus importantes recommandations de la session ministérielle. Il a mis en exergue «un renforcement de la coopération régionale dans le domaine de la santé et de la production animale afin d’augmenter le facteur de la sécurité alimentaire». Les responsables réunis ont également souligné l’importance de «développer le programme spécial de sécurité alimentaire émanant de la FAO», a-t-il poursuivit. Évoquant l’adhésion et la candidature des pays de la région à l’Organisation mondiale pour le commerce (OMC), M. Diouf a noté que l’organisme onusien «aidera à la formation et à l’information des pays de la région afin de les familiariser avec la globalisation du commerce agricole et de renforcer l’échange interrégional, qui demeure faible». «Actuellement, la FAO analyse les stratégies de développement agricole ; dans ce cadre, un séminaire destiné aux pays de la région sera prochainement organisé», a-t-il indiqué. Répondant aux questions des journalistes, le directeur général de la FAO a déclaré que bien que la région ait déployé des efforts en matière alimentaire, «l’amélioration demeure insuffisante ; la zone devrait exploiter davantage ses potentiels». Au Liban, des potentiels à exploiter À propos des relations bilatérales entre la FAO et le Liban, M. Diouf a déclaré que l’organisation aidera le pays à s’adapter à un monde qui fait face aux changements de la globalisation, et à mettre en place des normes internationales dans le domaine agricole et agroalimentaire. De plus, la FAO assistera le Liban dans le secteur de la pêche en haute mer. M. Diouf s’est déclaré étonné d’apprendre que le gouvernement libanais consacre uniquement «0,03 % de son budget au ministère de l’Agriculture quand beaucoup d’habitants du pays vivent en zone rurale». À propos de la vision qu’a la FAO de la gestion des ressources hydrauliques dans une région qui est le théâtre de conflits, M. Diouf a noté que «les 2/3 des ressources en eau douce de la planète sont formées par les glaciers et les icebergs. Comme la terre comptera 9 milliards de personnes en 2030, il est nécessaire dès à présent de mettre en place une politique efficace de gestion des ressources hydrauliques». Évoquant les cours d’eau transfrontaliers, il a souligné la nécessité de mettre en place un mécanisme de gestion adéquat respectant le principe de la souveraineté des États concernés. Qu’en est-il du Liban pour ce qui est des ressources hydrauliques ? «Le Liban est bien mieux noté que les autres pays de la région», a déclaré M. Diouf, en soulignant que le pays qui n’exploite pas pleinement ses potentiels «pourrait tirer profit de l’eau provenant de la fonte des neiges et des précipitations». Le Liban, qui importe des produits agricoles et agroalimentaires pour 1,2 milliard de dollars par an, pourrait également profiter de ses capacités pour augmenter sa production locale. M. Diouf, qui quittera Beyrouth aujourd’hui, a rencontré hier le secrétaire général de la Commission économique et sociale pour l’Asie de l’Ouest (Escwa) et le secrétaire général adjoint des Nations unies Hazem Béblaoui. Il s’est également réuni, place Riad el-Solh, avec les responsables des agences et des organismes onusiens présents au Liban, notamment Yves de San, coordinateur résident de l’Onu et représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
«La conférence a mis l’accent sur la nécessité d’une meilleure utilisation de l’eau, élément principal dans le développement de l’agriculture et d’une meilleure coopération dans l’exploitation des ressources hydrauliques communes à plusieurs pays», a indiqué hier Jacques Diouf directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et...