Un milicien de l'ALS exécuté par le Hezbollah

Un milicien de l’Armée du Liban-Sud (ALS) a été tué hier par un commando du Hezbollah dans la zone occupée par Israël. Le parti intégriste a affirmé qu’il s’agissait d’une «exécution». Hussein Chahla, 27 ans, a été tué par des hommes armés devant son domicile à Markaba, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’ALS à Marjayoun, siège du quartier général de cette milice dans la zone occupée. Trois positions de l’ALS, entourant les lieux, ont été la cible de tirs au moment de l’opération, a-t-il ajouté. La Résistance islamique, branche armée du Hezbollah, a revendiqué l’opération dans un communiqué à Beyrouth. «Un de nos commandos a tiré mardi à 12h05 sur l’agent stipendié Hussein Chahla à 4 mètres de son domicile à Markaba», selon le communiqué. La formation intégriste a précisé que l’opération a eu lieu «dans un secteur où se trouve trois positions ennemies» et affirmé qu’un «char israélien a tenté d’intervenir mais a été stoppé par les tirs de la Résistance». Le Hezbollah a affirmé que Chahla était un agent des services de renseignements de l’ALS infiltré dans les milieux hostiles à Israël dans la zone occupée au Liban-Sud. La formation intégriste a indiqué dans un communiqué que «l’agent Hussein Chahla, 27 ans, exécuté par un commando du Hezbollah, a été enrôlé en 1992 pour espionner les combattants anti-israéliens». «Il a même été infiltré comme soi-disant prisonnier à la prison de Khiam (dans la zone occupée) pour espionner les militants anti-israéliens qui y sont détenus, à qui ses renseignements ont fait beaucoup de mal», a ajouté le Hezbollah. Ce dernier a présenté son opération comme une «exécution», affirmant que le commando du Hezbollah l’a tué à bout portant dans son village. Depuis le début de l’année, au moins 14 membres de l’ALS ont été tués, dont le numéro 2 de cette milice, et une vingtaine d’autres blessés dans des attaques du Hezbollah, selon un décompte de l’AFP. Un civil blessé par des tirs israéliens Par ailleurs, un civil libanais a été blessé hier lors du pilonnage israélien des environs d’un village du Liban-Sud adjacent à la zone occupée par Israël, a annoncé la police libanaise. Ahmad Sultan, un berger de 26 ans, s’est fracturé l’épaule en fuyant le bombardement des collines proches de Majdel Silm, où deux moutons de son troupeau ont été atteints par des éclats d’obus, tirés depuis la zone occupée, a précisé la police. Les obus, une quinzaine, ont également endommagé trois maisons du village, a-t-on ajouté. Le bombardement est intervenu immédiatement après une attaque au mortier contre la position de l’ALS à Machaaroun, en bordure du secteur occidental de la zone occupée, face à Majdel Silm, a indiqué la police. L’attaque, qui n’a pas été immédiatement revendiquée, n’a pas fait de victime dans les rangs de l’ALS, a indiqué à l’AFP le porte-parole de cette milice. Six autres attaques avaient visé dans la matinée deux positions israéliennes et quatre autres de l’ALS en bordure des secteurs central et occidental de la zone occupée, a-t-on précisé. Elles ont été revendiquées par le mouvement Amal, le Hezbollah et les brigades de la Résistance libanaise, alliées du Hezbollah, qui ont affirmé avoir «touché leurs cibles de plein fouet». Selon des services de sécurité dans la zone occupée, des obus de mortier et des Katioucha de 107 mm, de moyenne portée, sont tombés autour des positions visées sans faire de victime. L’artillerie israélienne a pilonné en représailles les alentours de plusieurs villages faisant face aux positions attaquées, où sont tombés quelque 75 projectiles, a précisé la police. Depuis le début de l’année, la violence a fait au moins deux morts et une cinquantaine de blessés parmi les civils au Liban-Sud.