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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Sud - Aucune visée sur le Litani, selon le responsable travailliste Pérès : Israël ne gardera pas un pouce du territoire libanais après juillet

L’ancien Premier ministre israélien et actuel ministre de la Coopération régionale Shimon Peres a affirmé hier à La Haye que l’État hébreu ne garderait pas «un pouce» du territoire libanais qu’il occupe actuellement après le retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud, prévu d’ici à juillet prochain, et assuré que son pays n’avait aucune visée sur les ressources en eau du Liban. «Israël a clamé haut et fort que nous ne resterons pas au Liban», a déclaré M. Peres lors d’une conférence de presse en marge du 2e Forum mondial de l’eau, qui se tient aux Pays-Bas. «Nous n’avons pas d’ambitions sur le fleuve Litani ni sur aucune eau au Liban. Nous ne voulons pas d’eau libanaise, nous ne voulons pas de terre libanaise», a-t-il lancé. «Nous n’aurons pas un pouce de cette terre après le 1er juillet, donc nous sommes réellement plus intéressés que la Syrie à l’indépendance du Liban, nous sommes plus intéressés à l’intégrité du Liban que le Hezbollah, nous sommes le meilleur voisin qu’ils (les Libanais) puissent choisir», a-t-il ajouté. M. Peres a estimé par aillleurs que la question du partage des réserves d’eau entre l’État hébreu et la Syrie ne pourrait être résolue sans accord de paix entre les deux pays. «Si nous n’avons pas la paix avec la Syrie, je doute beaucoup qu’il y ait un moyen de résoudre le problème de l’eau entre eux et nous», a-t-il déclaré. L’eau «peut devenir le fruit le plus important de la paix mais je ne crois pas qu’elle soit à l’origine du conflit. Je pense que le conflit de l’eau reflète le conflit de base. Quand nous aurons résolu le conflit entre nous, nous devrons pouvoir aborder la question de l’eau», a-t-il ajouté. Cette prise de position de M. Peres n’est pas éloignée des vues de Damas, qui considère que les questions relevant de la coopération régionale et de la normalisation au Proche-Orient ne doivent être abordées qu’après la réalisation de progrès tangibles dans les négociations bilatérales de paix. L’eau est l’un des problèmes examinés dans le cadre des négociations multilatérales sur le Proche-Orient, que la Syrie, tout comme le Liban, boycottent depuis le lancement du processus de paix. M. Peres a souligné combien, au Moyen-Orient, «le potentiel de l’eau dépasse les limites territoriales» et le besoin d’une «vraie coopération» sur la question. Il a rappelé que des discussions en la matière existaient déjà entre Israéliens, Palestiniens et Jordaniens. «Au lieu de faire de l’eau une extension du conflit, nous voulons en faire le début de la vraie paix», a-t-il assuré.
L’ancien Premier ministre israélien et actuel ministre de la Coopération régionale Shimon Peres a affirmé hier à La Haye que l’État hébreu ne garderait pas «un pouce» du territoire libanais qu’il occupe actuellement après le retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud, prévu d’ici à juillet prochain, et assuré que son pays n’avait aucune visée sur les...