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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Urbanisme - Une oasis ponctuée de vestiges Le "Jardin du pardon" sur 23.000 mètres carrés dans le centre-ville

C’est l’entreprise américano-britanique Gustafson Porter Ltd qui tracera le décor végétal sur 23 000 m2 au centre-ville. Situé dans le site archéologique du Cardo romain, entre la place de l’Étoile et la place des Martyrs, Hadiqat al-Samah (jardin du pardon) sera une oasis ponctuée de vestiges comme autant de citations historiques. «Afin de conserver et de préserver les ruines des civilisations disparues», le «Jardin du pardon» «couvrira un tiers des excavations du site», a déclaré le représentant de Solidere, M. Oussama Kabbani, au cours d’une conférence de presse tenue hier au Centre d’exposition de front de mer. Terre d’élection des archéologues et des historiens qui, au cours de cette dernière décennie, ont mis au jour et étudié le Beryte historique, le centre-ville est à nouveau sur la sellette. Deux écoles se disputent le concept de conservation des fouilles, celle adepte d’un musée à ciel ouvert et l’autre pour «l’ensevelissement des vestiges, c’est le meilleur moyen de les conserver à long terme», a dit M. John Schofield, conservateur du musée d’archéologie de Londres . «Les éléments architecturaux en grès et les objets de matière sablonneuse risquent de s’effriter à l’air, aux vents et aux pluies. Tant qu’il n’y a pas la technologie et les moyens financiers nécessaires à leur préservation, mieux vaut les enterrer», ajoute M. Kabbani. Il devait par ailleurs souligner que le projet sera prochainement soumis à la Direction générale des antiquités (DGA). Considérant que le «Jardin du pardon» devait exprimer un lieu méditatif «où l’on peut oublier et s’oublier», M. Pierre el-Khoury, membre du jury, explique que Mme Kathryn Porter a conçu un espace qui évoque le mouvement même de la vie. «C’est en fait le seul projet qui a réalisé la synthèse entre un vrai jardin et une promenade dans l’histoire. À l’opposé même d’un champ de ruines archéologiques et des souvenirs de destructions que les civilisations nous ont laissées. Les allées et les parterres sont un ailleurs consacré à la contemplation et à la joie qu’il appelle. Au milieu de la végétation, les vestiges archéologiques seront exaltés dans une lumière qui n’est pas seulement celle du ciel mais encore celle des ombrages et des voiles d’eau. Pour ce «Jardin du pardon», Gustafson Porter a voulu une ambiance de paix et de rêverie», a dit M. Khoury. Représentant la boîte Gustafson Porter, Mme Kathryn Porter a insisté sur une étroite collaboration avec les archéologues libanais pour choisir et mettre en valeur les parures de l’histoire». Ce domaine public est symbole et métaphore ; il sera un lieu et un langage ; chaleureux et discret ; il exprimera l’amitié pour la nature, pour les êtres et rendra hommage au patrimoine de l’humanité», a-t-elle dit. Au programme, des vestiges archéologiques en sujets isolés ou en groupes ; une végétation à la fois sombre et superbement colorée ; des bouquets d’essence ; des allées en terrasse ; des murets, des bancs, des grilles ; une salle d’exposition ; une vasque d’eau et une grande pergola qui brandira sur ses poutrelles le jasmin grimpant.
C’est l’entreprise américano-britanique Gustafson Porter Ltd qui tracera le décor végétal sur 23 000 m2 au centre-ville. Situé dans le site archéologique du Cardo romain, entre la place de l’Étoile et la place des Martyrs, Hadiqat al-Samah (jardin du pardon) sera une oasis ponctuée de vestiges comme autant de citations historiques. «Afin de conserver et de préserver...