Rechercher
Rechercher

Actualités - INTERVIEWS

Liban-Sud - C'est dans l'intérêt de la Résistance de ne pas servir des katiouchas, affirme Nasrallah Le Hezbollah maintient le flou au sujet de sa position après le retrait israélien

Le secrétaire général du Hezbollah maintient le flou concernant la position que cette formation adoptera après le retrait d’Israël. Il assure toutefois que «le combat» des Palestiniens se poursuivra après ce repli. Dans une interview à l’AFP, cheikh Nasrallah a laissé planer l’incertitude sur l’attitude du Hezbollah vis-à-vis d’Israël après le retrait de ses forces du Liban. «Cette question n’a été encore discutée ni avec l’État libanais ni avec qui que ce soit d’autre», s’est-il contenté de dire, laissant entendre que la décision finale à ce sujet n’est pas du ressort du Hezbollah. Cheikh Nasrallah s’est en revanche montré plus loquace en commentant le rôle qui sera assumé par les Palestiniens. Reprenant presque à son compte les propos du chef de l’État, le général Émile Lahoud, qui avait souligné, il y a quelques jours, que la présence palestinienne au Liban peut devenir un facteur d’instabilité après un retrait israélien, il a estimé que «le combat des réfugiés palestiniens se poursuivra en Israël, après le repli des forces de ce pays». Autre élément de conflit : le statut de Jérusalem. Cheikh Nasrallah a mis en garde contre un règlement régional qui ne tiendrait pas compte de la solution du problème que pose le statut de la Ville sainte. «Quand les Israéliens n’acceptent pas de rendre (au président de l’Autorité palestinienne) un village palestinien à 10 km de Jérusalem, comment peut-on imaginer une paix avec une telle mentalité ? Qu’Israël continue ou pas d’exister, aucun Palestinien, ni Arafat ni un autre, et aucun Arabe quel qu’il soit (…) ne peut accepter un règlement dans la région sans résoudre le problème de Jérusalem», a-t-il dit. Quoi qu’il en soit, il a laissé entendre que sa formation n’entend pas lancer des roquettes katiouchas contre Israël, à moins que l’État hébreu ne bombarde des civils au Liban. En ce faisant, cheikh Nasrallah s’est lavé les mains des tirs de katiouchas, mercredi, sur le nord d’Israël. Aucune organisation, rappelle-t-on, n’avait revendiqué ces tirs. Selon lui, sa formation avait pris la bonne décision en concentrant ses attaques sur les forces israéliennes au Liban-Sud et sur les miliciens de l’ALS. «Nous avons procédé à une évaluation de la situation politique et sur le terrain et jugé que c’était dans l’intérêt de la Résistance libanaise de ne pas se servir des katiouchas. Je crois que c’était une décision juste et correcte qui a embarrassé Israël». Cheikh Nasrallah a mis en garde les pays étrangers qui donneraient l’asile aux miliciens de l’Armée du Liban-Sud. Il a souligné enfin que «la Résistance ne versera pas de larmes si Israël veut dénoncer les arrangements d’avril» 1996.
Le secrétaire général du Hezbollah maintient le flou concernant la position que cette formation adoptera après le retrait d’Israël. Il assure toutefois que «le combat» des Palestiniens se poursuivra après ce repli. Dans une interview à l’AFP, cheikh Nasrallah a laissé planer l’incertitude sur l’attitude du Hezbollah vis-à-vis d’Israël après le retrait de ses...