Droits de l'homme - Beyrouth réclame l'intervention de l'Onu et du CICR pour sauver Dirani Deux libanaises hospitalisées après des tortures à Khiam

Au lendemain des révélations sur des sévices infligés à l’ancien dirigeant du mouvement Amal croyante Moustapha Dirani dans la prison où il est détenu en Israël, le comité de soutien aux détenus libanais dans les prisons israéliennes a annoncé hier que deux Libanaises emprisonnées à Khiam, dans la zone occupée au Liban-Sud, ont été hospitalisées après avoir été torturées. Cosette Ibrahim et Najwa Samhat ont été transportées dans un hôpital de Marjeyoun «après la détérioration de leur état de santé en raison des tortures» pratiquées à Khiam, une prison supervisée par l’Armée du Liban-Sud, indique un communiqué du comité, sans préciser le type de tortures auxquelles les deux femmes auraient été soumises. Pour ce qui est de l’affaire Dirani, le Premier ministre Sélim Hoss, qui s’est concerté hier avec le chef de l’État, le général Émile Lahoud, à ce sujet, a réclamé dans des messages l’intervention urgente de l’Onu et du CICR pour sauver le militant intégriste, enlevé par Israël en 1994. L’avocat israélien de Dirani avait affirmé lundi que son client a notamment été «sodomisé à plusieurs reprises» par un soldat et a réclamé 1,5 million de dollars de dédommagement.