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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Baabda - Pas de garanties à Israël après le retrait sans accord global Lahoud : la présence palestinienne au Liban, un problème militaire et non une question de refugiés

Le président Émile Lahoud est revenu hier soir à la charge concernant le dossier de la présence palestinienne au Liban, affirmant que cette présence ne saurait être perçue sous l’angle d’un simple problème de réfugiés, mais qu’elle revêtait plutôt l’aspect d’un problème «militaire et de sécurité». Le chef de l’État persiste et signe à ce propos : il ne saurait être question de garanties accordées à Israël après le retrait du Liban-Sud si le dossier de la présence palestinienne (en territoire libanais) n’est pas réglé. Dans une déclaration rapportée en soirée par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), le président Lahoud a d’abord dénoncé les raids aériens d’hier contre la position de l’armée libanaise au sud de Tyr et contre des bases palestiniennes prosyriennes dans la Békaa. Rendant hommage à l’armée libanaise pour ses «sacrifices consentis face aux agressions israéliennes, le président Lahoud a affirmé que les attaques des dernières vingt-quatre heures reflètent «l’irritation israélienne à la suite du soutien arabe au Liban». Le chef de l’État a, d’autre part, souligné que «les projets relatifs au retrait israélien sont le fruit des pertes (subies par les troupes de l’État hébreu) et non pas l’expression d’une position conforme à la résolution 425 qu’Israël a refusé d’appliquer depuis 1978». Le président Lahoud a, par ailleurs, mis en garde contre «toute interprétation tronquée» de la décision israélienne de retrait. Il a dénoncé à ce sujet «ceux qui ont pris l’initiative de présenter le retrait israélien comme une application de la résolution 425 alors que l’État hébreu lui-même n’a pas encore présenté le retrait sous cet angle». «Nous avons payé le prix de ce retrait, a poursuivi le président Lahoud, alors que de nombreux pays ont laissé Israël envahir et détruire le Liban». Et le président Lahoud d’ajouter : «Certains pays qui nous conseillent de remercier Israël pour son retrait feignent d’oublier ces réalités. Ces pays feignent aussi d’oublier que la nature du problème palestinien au Liban n’est nullement une question de réfugiés, comme c’est le cas dans la plupart des pays arabes. Il s’agit en premier lieu d’un problème militaire et de sécurité dont les effets se sont cumulés pendant des dizaines d’années. Il est de notre droit de soulever ce dossier face à l’occupant israélien, entendu qu’il s’agira là du premier problème qui se posera après le retrait. Nous sommes en droit de dire à l’occupant et à ceux qui nous prodiguent des conseils que ce problème ne concerne nullement le Liban. Il concerne plutôt ceux qui ont forcé les Palestiniens à prendre le chemin de l’exil en direction du Liban. Il ne saurait y avoir de garanties après le retrait tant que ce problème se pose». Et le chef de l’État de conclure : «Lorsque nous soulevons cette question, on nous rétorque que notre position sert la Syrie. En réalité, cette position sert avant tout le Liban. Si elle sert aussi la Syrie, nous n’y voyons pas d’inconvénient. Donnez nous une paix juste et globale qui réponde à nos requêtes essentielles, et prenez, en contrepartie, la paix. Mais il est hors de question pour nous de garder le mutisme ou d’accorder des garanties si vous prenez ce qui vous convient et que dans le même temps vous rejetez sur nous vos problèmes et vos difficultés».
Le président Émile Lahoud est revenu hier soir à la charge concernant le dossier de la présence palestinienne au Liban, affirmant que cette présence ne saurait être perçue sous l’angle d’un simple problème de réfugiés, mais qu’elle revêtait plutôt l’aspect d’un problème «militaire et de sécurité». Le chef de l’État persiste et signe à ce propos : il ne...