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Actualités - DISCOURS

Conseil de la Ligue - La séance d'ouverture a duré près de 3 heures 30 Tous les chefs de délégation ont réaffirmé leur solidarité avec le Liban

La séance d’ouverture de la conférence ministérielle de la Ligue arabe, qui a eu lieu hier en début d’après-midi au Grand Sérail de Beyrouth, aura duré près de trois heures trente. De midi à 15h30, tous les chefs de diplomatie et chefs de délégation se sont succédé à la tribune pour réaffirmer publiquement leur solidarité avec le Liban face aux attaques et menaces israéliennes. Premier à prendre le parole, le ministre irakien des AE, Mohammed Saïd el-Sahhaf, a prononcé un discours «dur» dans lequel il a notamment souligné que «ce qui a été pris par la force ne peut être restitué que par la force». Il a été suivi à la tribune par le chef du gouvernement Sélim Hoss, le secrétaire général de la Ligue arabe, Esmat Abdel Méguid, et les autres chefs de délégation. Le ministre des Affaires étrangères omanais,Youssef ben-Alwi, président de la session actuelle de la Ligue, après avoir réitéré l’appui de son pays au Liban, a mis en garde «tous ceux qui menacent de brûler notre pays contre toute aventure déraisonnable». «La nation arabe sera toujours capable, quelles que soient les circonstances, de constituer un barrage protecteur aux côtés de l’État libanais frère. Pour les aventuriers, nous recommandons la prudence. Ils doivent comprendre que la générosité et la permissivité arabes ne sont aucunement des signes de faiblesse ou de lassitude», a-t-il notamment dit. Le ministre koweïtien Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabbah a indiqué que «les pays arabes ont fait de la paix un choix stratégique», mais que «cette paix ne peut réussir que dans certaines conditions bien précises». «Nos pays ont fait de la paix un choix stratégique. Cette paix que nous voulons globale et équitable ne peut réussir que le jour où les pourparlers reprendront conformément à l’esprit et aux textes des résolutions du Conseil de sécurité, 242, 338 et 425, ainsi qu’à l’esprit du congrès de Madrid qui s’est tenu en 1991 et qui a retenu le principe de la terre contre la paix». Le ministre yéménite Abdel-Kader Bajmal a appelé ses collègues à concrétiser l’appui au Liban, non seulement par les discours, mais aussi par les actes. «La République yéménite, qui se déclare totalement solidaire du Liban, condamne tous les actes de guerre dont il est victime de la part d’Israël. Mon pays estime que nous devons traduire notre appui envers ce pays frère par des actes et non pas seulement par des discours. Nous devons faire en sorte que les accords d’avril soient réactivés, en attendant l’aboutissement des différents processus de paix qui doivent mener à une paix globale et juste», a dit le ministre Bajmal. Le représentant des EAU, le ministre des AE Rached Abdallah Noaïmi, a d’abord expliqué que son pays «suit de près, et avec beaucoup d’inquiétude, la recrudescence des attaques israéliennes contre le Liban», estimant que «l’absence d’une action arabe concertée a fait du Liban une proie facile». Appel à la tenue d’un sommet Vu cette réalité, le ministre des AE des Émirats arabes unis, a, au nom de son pays, «appelé à la tenue d’un sommet qui permette de réactiver la cohésion générale de façon à permettre à la nation arabe de mieux affronter les échéances inéluctables à une paix globale et juste». Le ministre algérien des Affaires étrangères Youssef al-Youssoufi a, quant à lui, accusé Israël de ne pas vouloir la paix. «Israël ne cherche pas du tout la paix. Sa recherche de la paix cache sa volonté profonde de nouvelles annexions. Pour nous, une vraie paix est celle globale et juste, qui profite à l’ensemble des peuples de la région, à commencer par le peuple palestinien qui a droit à recouvrer sa souveraineté sur l’ensemble de ses terres et à avoir son propre État avec comme capitale Jérusalem», a notamment dit le ministre algérien. Il a en outre rappelé qu’ «en concomitance avec le volet palestinien, Israël doit se retirer complètement et inconditionnellement du Sud du Liban et du Golan syrien». Le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn a, lui aussi, réaffirmé l’appui de son pays au Liban «terre de la résistance, des cultures et des civilisations». Il exprime l’espoir de voir Israël «contraint de partir du Sud sous les coups de boutoir de la résistance, se retirer aussi du Golan, convaincu qu’il sera que l’occupation ne sera jamais synonyme de sécurité». Le représentant du congrès islamique Ezzeddine al-Iraqui a pour sa part appelé les Arabes à une action plus concertée. «Cette paix que les pays arabes ont choisie est sérieusement malmenée par une politique israélienne irrédentiste. Les pays arabes sont contraints à une action commune et concertée de façon à remettre le processus de paix à l’heure, dans le même esprit consenti par eux, le jour où ils ont décidé d’aller de l’avant dans la recherche d’une paix globale et juste. Il serait illusoire de parler de paix tant qu’Israël ne se décide pas à se retirer des territoires qu’il a occupés», a-t-il affirmé en substance.
La séance d’ouverture de la conférence ministérielle de la Ligue arabe, qui a eu lieu hier en début d’après-midi au Grand Sérail de Beyrouth, aura duré près de trois heures trente. De midi à 15h30, tous les chefs de diplomatie et chefs de délégation se sont succédé à la tribune pour réaffirmer publiquement leur solidarité avec le Liban face aux attaques et menaces...