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Actualités - CHRONOLOGIE

Tournée en Syrie, au Liban et en Israël pour Erdman et Rapin Mission exploratoire des coprésidents du comité de surveillance

La présidence américaine et la coprésidence française du comité de surveillance des arrangements d’avril au Liban-Sud entament aujourd’hui, en Syrie, une mission exploratoire en vue d’une reprise de ses réunions, a indiqué hier à Beyrouth une source au sein du comité. À Damas, le président en exercice, l’Américain Richard Erdman et le coprésident, le Français Laurent Rapin, auront des entretiens avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, a précisé cette source, qui a requis l’anonymat. Vendredi, ils seront reçus à Beyrouth par le président du Conseil Sélim Hoss et dimanche à Jérusalem par Danny Yatom, conseiller pour les affaires de sécurité du Premier ministre israélien Ehud Barak, a-t-on ajouté. Le principe de cette mission destinée à relancer les travaux du comité, boycottés depuis le 11 février par Israël, avait été décidé jeudi dernier par l’émissaire spécial américain au Proche-Orient, Dennis Ross, et le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, tous deux en visite à Jérusalem. La délégation israélienne avait annulé au dernier moment sa participation à une réunion du comité, le 11 février à Naqoura (Liban-Sud), après la mort le matin même d’un soldat israélien, lors d’une opération du Hezbollah. Il s’agissait du septième soldat israélien tué au Liban-Sud depuis le 25 janvier. Israël avait accusé le Hezbollah de violations répétées des arrangements d’avril 1996, qui interdisent aux belligérants de tirer à partir de zones habitées ou sur ces mêmes zones et refusé depuis de participer aux réunions du comité. Des responsables israéliens avaient laissé entendre qu’Israël souhaitait un changement, les arrangements laissant trop de latitude au Hezbollah, selon eux, pour tirer sur l’armée israélienne, puis se réfugier en toute impunité dans les zones habitées. Interrogée à ce sujet, la même source a déclaré à l’AFP : «Israël et le Liban ont déposé régulièrement des plaintes et l’existence du comité, pas plus que les règles du jeu qu’il supervise n’ont été remises en cause». Israël opterait pour «la retenue» La mort des cinq miliciens de l’ALS n’a pas été commentée hier à Beyrouth, mais les milieux politiques se sont interrogés avec insistance, sur la nature de la riposte qu’Israël pourrait apporter à cette opération. Citant des sources de sécurité en Israël, l’AFP a affirmé hier qu’Israël optera pour «la retenue», malgré le coup douloureux infligé à l’Armée du Liban-Sud. Selon une source diplomatique citée par notre correspondant Khalil Fleyhan, la raison de cette retenue serait que les victimes de l’opération du Hezbollah sont des Libanais et non des soldats de l’armée israélienne, et que l’impact sur l’opinion israélienne en est atténué de façon significative. Toutefois, une source diplomatique à Beyrouth citée par l’AFP a mis en garde contre le risque réel d’une escalade de la violence. Dans le prolongement des propos tenus par le Premier ministre français Lionel Jospin et le ministre français de la Défense, Alain Richard, un diplomate occidental cité par l’AFP a noté que «le Liban se considère en guerre et le dit, quand son gouvernement appuie le Hezbollah». «Contrairement à ce que la presse écrit souvent, a-t-il ajouté, il n’y a pas de cessez-le-feu» au Liban-Sud, mais seulement des arrangements, ceux d’avril 1996, destinés à éviter aux civils d’être pris pour cibles. «D’ailleurs, la Finul est une force qui est là pour faire respecter une paix qui n’a jamais été signée. C’est ce qui fait son drame depuis 1978», a-t-il encore estimé.
La présidence américaine et la coprésidence française du comité de surveillance des arrangements d’avril au Liban-Sud entament aujourd’hui, en Syrie, une mission exploratoire en vue d’une reprise de ses réunions, a indiqué hier à Beyrouth une source au sein du comité. À Damas, le président en exercice, l’Américain Richard Erdman et le coprésident, le Français...