France - Le Premier ministre s'explique avec Chirac aujourd'hui Jospin maintient ses critiques à l'égard du Hezbollah(photo)

En dépit du tollé que ses propos ont soulevé dans le monde arabe et au sein d’une partie de la classe politique française, Lionel Jospin a revendiqué hier sa part dans la conduite de la politique étrangère de la France en maintenant son analyse sur le Liban et en répliquant sans concession au président Jacques Chirac. Devant les députés, le Premier ministre français a justifié ses critiques du Hezbollah, sans toutefois reprendre l’adjectif «controversé», selon lui, de «terroristes» et a récusé les accusations du président Chirac selon lesquelles il aurait remis en cause «l’équilibre et l’impartialité» de la politique française au Proche-Orient. Il devra quand même s’expliquer ce matin avec le président de la République, avant le Conseil des ministres, sur la qualification de «terroristes», qu’il avait utilisée pour les opérations du Hezbollah contre Israël. Il avait suscité une vague de réprobation contre la France sans pareil depuis un demi-siècle dans le monde arabe et provoqué la colère de M. Chirac. Lionel Jospin n’a pas répondu à la droite sur l’un des principes de la cohabitation qui veut que la France parle d’une seule voix sur la scène internationale ni sur la question d’un éventuel infléchissement de la politique de la France au Proche-Orient. Il a toutefois qualifié le Liban d’«ami et de partenaire de la France», précisant que «les troupes israéliennes doivent se retirer du Liban-Sud».