Trente officiers de police affectés à la sécurité de Premier ministre français à l'étranger

La sécurité du Premier ministre français Lionel Jospin à l’étranger est assurée conjointement par ses propres services de police et ceux du pays hôte et son organisation donne parfois lieu à des discussions âpres entre les deux parties. Une trentaine d’officiers de police est affectée à la protection de M. Jospin. Répartis en deux équipes, ils se relayent auprès du Premier ministre, indiquent les services de ce dernier. Généralement, en France comme à l’étranger, trois de ces policiers constituent la «garde rapprochée» du Premier ministre. Un officier, dénommé «le siège», ne le quitte pas d’une semelle et s’installe à côté du chauffeur lors des déplacements en voiture, alors qu’un autre porte une sorte de mallette en kevlar qui constitue, une fois dépliée, un bouclier pare-balle. Lors des déplacements à l’étranger, l’effectif des officiers de sécurité est variable. Sur place, ce sont les services de sécurité du pays hôte qui s’occupent de la sécurisation des lieux fréquentés par le chef du gouvernement, les Français venant en appui. Sur une mission comme le déplacement en Israël et dans les territoires palestiniens, ils étaient une vingtaine, précisent les services de M. Jospin. Plusieurs jours avant la venue du Premier ministre français, une première équipe est envoyée sur place pour peaufiner l’organisation, elle-même préparée quelques semaines auparavant par les services du chef du gouvernement. Une seconde équipe la rejoint le jour de l’arrivée du Premier ministre. Chaque membre du gouvernement est lui-même accompagné d’un officier de sécurité. Jamais la garde rapprochée du chef du gouvernement n’est confiée aux services étrangers, y compris quand il s’agit de contrôler l’accès à l’étage où loge le Premier ministre lorsqu’il réside à l’hôtel.