Moto - Enduro du Touquet Victoire du français Thierry Béthys

Le motard français Thierry Béthys (Honda 250 CR), qui avait terminé deuxième de l’épreuve en 1998, a remporté dimanche la 25e édition de l’Enduro du Touquet. Béthys, multiple champion de France, a dominé l’épreuve de bout en bout pour l’emporter largement détaché, signant ainsi le grand retour de l’écurie Honda dans l’épreuve. L’an dernier, Yamaha avait triomphé en terminant aux quatre premières places. «Voilà quatre ans que je rêvais de gagner, je suis surpris d’y être parvenu si facilement cette année», a déclaré Béthys sur la ligne d’arrivée. Le motard vendéen, qui avait déjà pris le meilleur départ en 1999 avant de devoir s’incliner devant le futur vainqueur, le Champenois Jean-Claude Moussé, s’est porté cette fois en tête dès le 2e tour. Il n’a cessé ensuite de creuser l’écart sur deux anciens vainqueurs de l’épreuve, laissant finalement le Dunkerquois Arnaud Demeester (Yamaha 250 YZ) à près de 8 minutes 30 et l’autre Nordiste, David Hauquier (KTM 250 SX), à plus de 10 minutes. Béthys n’a pas été le seul surpris. Hauquier, qui expliquait avoir «roulé au maximum», s’est déclaré impressionné par l’écart creusé par le vainqueur : «Il était au-dessus du lot», a-t-il reconnu. Demeester a été retardé par une rupture du câble de frein avant et a encore subi le handicap de sa blessure de l’an dernier, a-t-il expliqué après la course. Bien qu’incomplètement remis d’une fracture à l’avant-bras droit, le Dunkerquois avait terminé 2e de l’édition 1999, mais son impatience lui avait coûté trois autres opérations. «Aujourd’hui, je n’avais que trois mois d’entraînement, mais je reviendrai à 100 % l’an prochain», a-t-il prévenu. Moussé, vainqueur l’an dernier sur une Yamaha 250, avait tenté le pari de récidiver sur une quatre temps de 426 cm3. Il a figuré parmi les prétendants au podium jusqu’à l’approche de la mi-course, avant d’être contraint à l’abandon par des incidents mécaniques. Le champion du monde moto 500 cc, l’Espagnol Alex Criville, s’est envolé pour l’Espagne, où il devait être rapatrié, après un malaise à l’issu d’essais sur le circuit de Melbourne, a indiqué le directeur de l’équipe Honda. Criville s’était évanoui, après avoir réalisé le meilleur temps dans le dernier tour de ses essais, en 1 minute 33 secondes et 8 dixièmes. Transporté à l’hôpital de Melbourne, les médecins n’ont rien décelé de grave, mais il a souhaité rentrer chez lui, en Espagne, pour «être examiné par son médecin traitant», a précisé Roger Van Eereorght, le directeur de l’équipe Honda. Le coéquipier de Criville, le Japonais Tadayuki Okada, s’est également senti mal sur le circuit de Melbourne, sur lequel il n’a fait que 15 tours, mais, selon Van Eereorght, c’est à cause d’un accident qu’Okada a eu il y a trois semaines. C’est sur ce même circuit de Melbourne que Criville (29 ans) s’était fracturé le poignet gauche, l’année dernière, lors du Grand Prix d’Australie.