Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Auto - Safari rallye Le paradis pour Burns et Subaru au Kenya (photo)

Richard Burns et Subaru ont trouvé leur paradis au Kenya en remportant la troisième épreuve du championnat du monde des rallyes dimanche à Nairobi. Juha Kankkunen complétait la domination de la marque japonaise en devançant le Français Didier Auriol (Seat Cordoba WRC) sur le podium. Pour la deuxième fois de sa carrière, le pilote britannique s’imposait sur les pistes africaines, enlevant la sixième victoire de sa carrière, la première de la saison. Un succès d’autant plus important que Burns en profitait pour revenir à quatre points du Finlandais Tommi Makinen (Mitsubishi) dans la course au titre mondial. Dimanche pourtant, le vainqueur n’affichait aucune émotion particulière, aucune joie apparente. Tout juste une légitime satisfaction. «Notre degré de préparation était tel que je nourrissais une grande confiance avant le départ», indiquait Burns. Tout sembla en effet facile au pilote britannique. Alors que ses rivaux connaissaient l’enfer, le pilote Subaru allait, lui, se trouver sur une voie royale dès le départ. Tout devait se jouer vendredi lors de la première journée. Une première étape terrible où pneus, amortisseurs, suspensions, étaient sousmis à rude épreuve sur les pistes cassantes, traversées par les animaux. Avec pour première victime, et quelle victime, Makinen en personne. Assurer Dès la fin de la 2e spéciale, le quadruple champion du monde abandonnait. Tous les autres, Colin McRae (Ford Focus WRC), Auriol, Marcus Gronholm (Peugeot 206 WRC) et Carlos Sainz (Ford Focus WRC) se trouvaient, quant à eux, retardés par des ennuis. L’Espagnol perdait sans doute ce jour-là l’occasion de menacer sérieusement Burns. Au départ de la deuxième journée, samedi matin, le Britannique avait fait le plus dur et s’était assuré une marge confortable sur ses adversaires, stoppant toute tentative de vélléités de ces derniers en se montrant le plus rapide de la plus longue spéciale du rallye, l’ES5 (123,21 km). Burns n’avait dès lors plus qu’à assurer, laisser les risques aux autres. Ce qu’il fit sans problème. Certes, le Britannique connut une alerte quand, à l’arrivée de l’avant-dernière spéciale de samedi, le moteur de sa Subaru refusait de démarrer. Mais, avec calme, Burns sut le faire repartir. Et dimanche, une fois l’horizon complètement dégagé, le pilote pouvait se contenter d’assurer pour mener sa voiture à Nairobi. Superman Rien ne pouvait plus l’inquiéter. Pas même les efforts de Didier Auriol et surtout de Carlos Sainz, survolté. Le Français et l’Espagnol firent d’ailleurs l’admiration de tous. Et notamment de leurs coéquipiers, Auriol et Sainz pilotant la plus grande partie de la 10e spéciale sans direction assistée. «Je n’aurais jamais pensé que nous puissions terminer, s’extasiait Luis Moya, le coéquipier de Sainz. Carlos, c’est superman. Fort dans son corps et dans sa tête. Après une telle performance, il peut affronter Mike Tyson». À l’arrivée, Sainz et Auriol étaient vidés, le pilote ibère passant un moment avec les avant-bras dans la glace. Exténués certes, mais heureux. Surtout Didier Auriol qui offrait son premier podium de la saison à Seat. Sainz, lui, goûtait la satisfaction d’avoir pu rallier l’arrivée, marquer des points (3), grâce au sacrifice du Norvégien Peter Solberg qui, 4e, avait laissé passé l’Espagnol engagé dans la course au titre. «C’est merveilleux de terminer, disait Sainz. Quand nous avons endommagé les amortisseurs et la suspension le premier jour, nous avons perdu beaucoup de temps. Et, je l’avoue, j’ai alors pensé que l’on serait contraint d’abandonner». Une pensée qui n’a jamais effleuré Burns trois jours durant. Déclarations Richard Burns (G-B/Subaru Impreza WRC), vainqueur : «Cette victoire a peut-être paru facile mais si vous n’avez pas la préparation nécessaire, rien n’est possible. C’est le rallye le plus dur du championnat du monde et nous n’avons pas connu de problèmes. Tout a fonctionné parfaitement, la voiture était fiable, les pneus Pirelli étonnants. Nous avions essayé ces derniers sur 350 km pendant une journée avant le début du rallye. Ils affichaient une grande endurance. J’étais donc très confiant avant le départ. Je savais que la Subaru était très forte. Gagner ici est formidable et réaliser le doublé avec Juha (Kankkunen) est encore mieux. Quant à la course au titre, j’étais confiant avant même de gagner ici. Même après l’abandon au Monte-Carlo. Maintenant nous allons devoir continuer à pousser fort derrière Tommi (Makinen)». Juha Kankkunen (Fin/Subaru Impreza WRC), deuxième : «C’est un grand jour pour tout le monde chez Subaru. Pour moi, pour Richard, pour l’équipe. Je suis vraiment heureux de cette 2e place. Avec mon équipier Richard devant, il n’y avait pas besoin d’attaquer. Je pouvais assurer. Cela a rendu la chose plus facile pour moi. Vraiment je n’ai connu aucun problème, aucune crevaison. Je suis aussi très heureux pour Richard (Burns) qui remporte au Kenya sa seconde victoire. Cela semble mieux commencer cette année dans l’optique du championnat que la saison dernière». Didier Auriol (Fra/Seat Cordoba WRC), troisième : «C’est l’un des cinq ou six rallyes de la saison où je savais que nous avions une chance de terminer sur le podium. Cependant, nous n’avions pas suffisamment préparé cette épreuve. Mais cela a plutôt bien marché. Nous avons été confrontés à des problèmes d’amortisseurs qui ont été la cause de plusieurs crevaisons. Il y a encore du travail car il faut être conscient que cette 3e place a été obtenue dans un contexte particulier, dans un rallye complètement différent des autres. Nous avons notamment besoin de vitesse de pointe. Actuellement, nous ne disposons pas de la vitesse que l’on voudrait. Des homologations vont arriver mais je crois que nous ne serons pas à notre meilleur niveau avant septembre».
Richard Burns et Subaru ont trouvé leur paradis au Kenya en remportant la troisième épreuve du championnat du monde des rallyes dimanche à Nairobi. Juha Kankkunen complétait la domination de la marque japonaise en devançant le Français Didier Auriol (Seat Cordoba WRC) sur le podium. Pour la deuxième fois de sa carrière, le pilote britannique s’imposait sur les pistes...