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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Développement - Clôture des réunions à l'Escwa Le monde arabe n'utilise pas suffisamment ses capacités intellectuelles

Les réunions des intellectuels arabes tenues place Riad el-Solh ont été clôturées hier. Le brainstorming qui a duré trois jours a permis de fixer les priorités de l’Escwa (Commission économique et sociale pour l’Asie de l’Ouest) pour les années à venir. La Commission devrait œuvrer notamment dans la promotion des ressources hydrauliques, de la technologie et de l’énergie, la protection de l’environnement, le développement culturel, ainsi que la création d’emplois. Le Dr Hazem Béblaoui, secrétaire exécutif de l’Escwa et secrétaire général adjoint des Nations unies, a indiqué que «dans les années à venir la Commission effectuera des études détaillées dans ces domaines». Évaluant les 25 années de la Commission, il a souligné que «la réussite de l’Escwa n’était pas la même dans tous les secteurs». Afin de parvenir à un développement équilibré, il a invité «le secteur privé et les intellectuels à jouer un rôle plus important dans la région dans les années à venir». M. Lakhdar Ibrahimi, secrétaire général adjoint des Nations unies, qui a qualifié la réunion de «réussie», a noté que «le monde arabe devrait accorder de plus en plus d’importance à l’action des associations civiles». Il a également rappelé que «cette réunion d’intellectuels s’inscrit dans le cadre des préparatifs de l’Assemblée du millénaire qui se tiendra en septembre prochain à New York». C’est dans le même esprit des deux derniers jours que les réunions ont été entamées hier matin place Riad el-Solh. L’autocritique lucide et la proposition d’idées nouvelles étaient de mise. M. Ismaël Sabri, ancien ministre égyptien, a indiqué que «les capacités des intellectuels arabes ne sont pas pleinement utilisées». Il a appelé la Commission à tirer profit de ce potentiel. Évoquant les questions d’énergie, il a souligné que «le monde arabe devrait un jour exploiter pleinement une richesse longtemps gaspillée : le soleil». M. Ghassan Salamé, professeur de sciences politiques à l’Université de Paris, a qualifié de «dangereux» le chômage qui touche de plus en plus les jeunes du monde arabe. Se penchant sur les problèmes d’éducation, il a souligné l’importance d’enseigner une langue étrangère à tous les petits de la région. Ces derniers devraient également être initiés aux nouvelles technologies de l’information. Beaucoup d’orateurs ont évoqué les nouvelles technologies de la communication, un domaine où le monde arabe est complètement absent. Il faudra donc familiariser les habitants de la zone, à travers l’éducation, à ces technologies en pleine expansion. Pour certains intervenants, les pays de la zone souffrent depuis bien longtemps d’une mauvaise gestion du système éducatif et d’un gaspillage des ressources humaines, notamment dans les dossiers relatifs aux droits de la femme. Une modernisation des lois, voire une réforme du système judiciaire, est donc plus que jamais nécessaire. «C’est avec rationalisme que les problèmes de la région devraient être gérés», a suggéré M. Mohammed Roumeihi, président du Conseil koweïtien pour les arts et la culture. Les réunions d’intellectuels clôturées hier forment la première étape d’un processus visant à fixer les priorités de l’Escwa pour les années à venir. D’autres activités suivront.
Les réunions des intellectuels arabes tenues place Riad el-Solh ont été clôturées hier. Le brainstorming qui a duré trois jours a permis de fixer les priorités de l’Escwa (Commission économique et sociale pour l’Asie de l’Ouest) pour les années à venir. La Commission devrait œuvrer notamment dans la promotion des ressources hydrauliques, de la technologie et de...