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Actualités - ANALYSE

Pressions accrues en Israël pour une relance des pourparlers

Le pouvoir suit de près les tractations et les démarches qui sont entreprises à plus d’un niveau auprès d’Israël en vue de relancer les travaux du comité international de surveillance issu des arrangements d’avril 1996. Une source gouvernementale souligne sur ce plan que les tentatives de l’État hébreu de modifier, ou tout au moins de clarifier, les termes de l’arrangement d’avril ne sont plus justifiées du fait que le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a affirmé récemment que les miliciens du parti intégriste ne mèneront plus d’attaques contre la zone occupée à partir des localités du Liban-Sud. Ces opérations menées à partir de régions peuplées constituaient le principal prétexte invoqué par Israël pour justifier ses raids contre l’infrastructure du pays ou des objectifs civils. Après l’engagement pris par le Hezbollah de se conformer à l’esprit et à la lettre de l’arrangement d’avril, le comité de surveillance est appelé à contrôler le respect par les miliciens intégristes des termes de l’accord en question. Les milieux gouvernementaux libanais soulignent sur ce plan que cet engagement réciproque d’épargner les civils de part et d’autre est susceptible de consolider les «garde-fous» qui empêchent la guerre d’usure au Sud de dépasser les limites de la «règle du jeu» convenue entre les parties en conflit. Mais la réactivation du comité international de surveillance ne suffit certes pas à rétablir le calme dans la région méridionale du pays. Seule une relance des pourparlers est susceptible d’entraîner le Sud sur la voie de la stabilisation et de la sécurité. Une telle réalité aurait poussé plusieurs milieux politiques israéliens à plaider en vue d’une relance rapide des négociations de paix afin que le retrait de l’armée israélienne de la zone occupée se fasse sur base d’un accord politique. Le Premier ministre israélien Ehud Barak a déclaré à ce propos en début de semaine qu’un retrait unilatéral qui se ferait sans un accord préalable avec le Liban risquerait de déboucher sur une situation d’instabilité et d’insécurité qui pourrait se prolonger plusieurs mois, voire un an. Les milieux israéliens qui prônent un retrait sur base d’un accord avec la Syrie et le Liban soulignent qu’un désengagement israélien unilatéral risquerait de provoquer une conflagration militaire avec la Syrie. D’où l’empressement de certains cercles israéliens à accélérer les pourparlers bilatéraux. Il reste que l’éventualité d’un retrait sans accord politique préalable ne semble pas totalement écartée par les dirigeants de Tel-Aviv. Cette possibilité ferait même l’objet de tractations avec l’Administration US, les dirigeants israéliens et américains cherchant à déterminer les différents scénarios qui pourraient se présenter au cas où un accord politique s’avérerait difficile à réaliser d’ici à juillet prochain. Les scénarios dont il est question à ce sujet se présentent comme suit : – Israël pourrait annoncer officiellement le retrait de ses troupes conformément aux résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité et inviterait les États-Unis et l’Onu à prendre les mesures qui s’imposent pour assurer un retrait dans des conditions pacifiques. – L’État hébreu pourrait envisager de retirer ses troupes régulières tout en maintenant une présence de l’Armée du Liban-Sud dans une zone-tampon le long de la frontière internationale. Tout affrontement ultérieur serait alors présenté comme le résultat d’un conflit entre fractions libanaises rivales. Une telle éventualité paraît toutefois écartée par les milieux proches du pouvoir qui affirment que l’armée libanaise et les Forces de sécurité intérieure sont déterminées à rétablir l’autorité centrale sur toute parcelle du territoire libanais évacuée par les forces de l’État hébreu. – Les Casques bleus de la Finul risqueraient de menacer de se retirer du Liban-Sud en cas de poursuite des attaques du Hezbollah. Les opérations de celui-ci entraînant nécessairement une dure riposte israélienne, les Casques bleus pourraient se retrouver dans une situation difficile, ce qui les contraindrait à se retirer. Auquel cas, la couverture internationale dont jouit (sur le plan du principe) le Sud serait levée, ce qui laisserait la porte ouverte à toutes les éventualités dans la région méridionale du pays. – Le Conseil de sécurité pourrait se réunir après l’annonce du retrait israélien pour renforcer la Finul ou décider le déploiement d’une force multinationale dans la région. – Dans le sillage du retrait israélien, décision pourrait être prise de considérer l’accord d’armistice conclu entre le Liban et Israël en 1949 comme cadre de référence pour gérer la situation le long de la frontière internationale, dans l’attente de la conclusion d’un accord de paix global avec Israël.
Le pouvoir suit de près les tractations et les démarches qui sont entreprises à plus d’un niveau auprès d’Israël en vue de relancer les travaux du comité international de surveillance issu des arrangements d’avril 1996. Une source gouvernementale souligne sur ce plan que les tentatives de l’État hébreu de modifier, ou tout au moins de clarifier, les termes de...