Processus de paix - La médiation US dans l'ornière Paris propose des forces françaises pour garantir un traité israélo-arabe

Avant même de prendre l’avion pour Israël où il est arrivé hier soir pour une visite officielle de quatre jours, le Premier ministre français Lionel Jospin a proposé d’envoyer des forces françaises «sur le terrain» afin de garantir un «futur accord de paix entre Israël et ses voisins» syriens et libanais. La France, a-t-il dit, est «présente, par ses soldats des forces de maintien de la paix ou d’observation, dans le Sinaï, sur le Golan ou au Liban. Elle est disposée, a-t-il ajouté, à garantir, y compris par des forces sur le terrain, un futur accord de paix entre Israël et ses voisins». M. Jospin, qui se rendra également dans les territoires palestiniens, avait déjà proposé les services de la France en novembre dernier pour aider à la «reprise du dialogue», «et même à participer à la garantie d’une solution, si cela est souhaité», avait-il dit. Sur le plan des efforts US pour relancer le dialogue entre Israël et les Palestiniens, l’émissaire américain pour le Proche-Orient, Dennis Ross, malgré une nouvelle rencontre hier soir avec le Premier ministre israélien Ehud Barak, n’a encore enregistré aucune percée dans ses navettes entre Israéliens et Palestiniens pour les amener à reprendre leurs négociations de paix, suspendues depuis le début du mois. M. Ross a même fait l’objet de sévères critiques de la part des Palestiniens, qui l’ont accusé de se comporter en simple «messager» du chef du gouvernement israélien. Cette impasse qui persiste a poussé le médiateur US à programmer une brève visite aujourd’hui au Caire afin de faire le point avec le président Hosni Moubarak et dans l’espoir de trouver de nouvelles idées qui permettraient de débloquer la situation. Le Raïs égyptien s’est d’ailleurs déjà adressé hier aux Israéliens pour les inviter à «assouplir» leurs positions.