Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Elections - Les Kataëb, le PNL, les FL et le BN participeraient au scrutin contrairement au courant aouniste Les développements au Liban-Sud pourraient provoquer un report des législatives

Les développements qui paraissent se précipiter au Liban-Sud, plus particulièrement après les derniers raids israéliens contre l’infrastructure du pays et les menaces de l’État hébreu de pratiquer la politique de la terre brûlée en cas de recrudescence des opérations du Hezbollah auront-ils pour conséquence un report des élections législatives qui devraient avoir lieu l’été prochain ? Cette question est soulevée par les milieux politiques locaux qui soulignent sur ce plan que le retrait de l’armée israélienne de la zone de sécurité, en juillet prochain, coïncidera avec les préparatifs du scrutin législatif. Les responsables officiels seront, par voie de conséquence, mobilisés pour faire face aux développements prévus dans la région méridionale du pays. Certains milieux locaux estiment, de ce fait, qu’il sera particulièrement difficile pour le pouvoir de veiller à l’organisation des élections à un moment où le pays sera confronté à l’échéance du retrait israélien. L’hypothèse d’un ajournement du scrutin législatif, émise par diverses sources politiques, a poussé les cercles proches du pouvoir à réaffirmer que les élections auront lieu, contre vents et marées, à la date prévue, soit en août prochain. Il reste que malgré les assurances officielles dans ce domaine, de nombreux candidats aux prochaines élections ont ralenti sensiblement la campagne qu’ils avaient entamée dans leur région respective. Ce peu d’intérêt manifesté au stade actuel pour le scrutin législatif n’a pas empêché les observateurs de scruter les positions des principaux pôles d’influence sur ce plan, notamment dans le camp chrétien. Le parti Kataëb est ainsi déterminé à participer aux élections en présentant des candidats dans plusieurs circonscriptions. Des tractations ont été entamées entre le directoire actuel du parti, sous la conduite de M. Mounir el-Hajj, le président Amine Gemayel (représenté par son fils Pierre) et l’opposition Kataëb (dirigée par M. Élie Karamé) afin d’aboutir à un dénominateur commun entre les différents courants Kataëb, dans la perspective d’une mobilisation de la base électorale du parti. Pour sa part, le Parti national libéral se prépare également à participer au scrutin, plus particulièrement dans le caza du Chouf. Le leader du parti, M. Dory Chamoun, ne pourra cependant poser sa candidature du fait qu’il occupe le poste de président du conseil municipal de la municipalité de Deir el-Kamar. La loi électorale interdit en effet aux présidents des municipalités de cumuler leurs fonctions en même temps qu’un siège parlementaire. M. Chamoun a effectué récemment une visite à Paris où il a examiné le dossier des prochaines élections législatives avec le général Michel Aoun et le Amid du Bloc national, M. Raymond Eddé. Le leader du PNL s’est également entretenu à ce propos, par téléphone, avec le président Amine Gemayel. Quant au courant des Forces libanaises, il s’apprêterait à participer lui aussi aux élections et présenterait des candidats dans plus d’une circonscription. Des contacts auraient déjà été entrepris loin des feux de la rampe avec des représentants du courant des FL afin de conclure des alliances électorales dans certaines régions. Le Bloc national, de son côté, s’abstiendrait de présenter des candidats, se conformant ainsi aux directives du Amid. M. Eddé estime en effet qu’il est toujours inopportun de participer à un scrutin qui se déroulerait à l’ombre de la présence d’armées étrangères sur le territoire libanais. Mais le BN envisagerait quand même d’inviter ses membres et ses partisans à participer au vote en appuyant certains candidats proches du BN. Le courant aouniste, pour sa part, a annoncé qu’il boycottera les élections législatives, estimant que le résultat du scrutin est connu d’avance. Dans un communiqué de presse, le Courant national libre (proche du général Aoun) a notamment affirmé à ce propos que «les préparatifs vont bon train en vue de paver la voie à un nouveau Parlement (pro) syrien». Cette position de principe n’empêcherait pas, cependant, des personnalités proches du général Aoun de présenter leur candidature en tant qu’indépendants.
Les développements qui paraissent se précipiter au Liban-Sud, plus particulièrement après les derniers raids israéliens contre l’infrastructure du pays et les menaces de l’État hébreu de pratiquer la politique de la terre brûlée en cas de recrudescence des opérations du Hezbollah auront-ils pour conséquence un report des élections législatives qui devraient avoir lieu...